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Une matrice de prix pour jauger l’intérêt d’engraisser ses broutards

L’organisme de conseil Littoral normand a présenté, en novembre dernier, une maquette de calcul permettant d’analyser les marges sur coût alimentaire des taurillons en fonction de trois rations de base.

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« Au regard des cours actuels des jeunes bovins, même avec du blé à 300 € la tonne, la marge sur coût alimentaire reste intéressante », résume Vincent Lecoq, conseiller Bovins croissance et coordinateur technique chez Littoral normand.
© S. Bourgeois

 

 
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« Au regard des cours actuels des jeunes bovins, même avec du blé à 300 € la tonne, la marge sur coût alimentaire reste intéressante », résume Vincent Lecoq, conseiller Bovins croissance et coordinateur technique chez Littoral normand. © DR

« Nous avons comparé dans notre maquette de calcul trois systèmes d’alimentation types, en rations sèches et humides, en jouant sur la mise en place de broutards plus ou moins alourdis », expose Vincent Lecoq, conseiller Bovins croissance et coordinateur technique chez Littoral normand (voir tableau).

Moduler les cours du jeune bovin et de l’aliment

Pour aller plus loin, Littoral normand a fait évoluer les marges sur coût alimentaire obtenues en fonction du prix du jeune bovin (entre 5,20 et 5,60 €/kg de carcasse) et de l’aliment (-20 à + 20 €/t). « Il est important de s’assurer que la marge reste positive en cas de conjoncture moins favorable, reprend Vincent Lecoq. Or, pour une ration humide à base d’ensilage de maïs – la plus pratiquée dans notre région – l’étude montre que même si nous perdions 20 centimes du kilo de carcasse (à 5,20 €) et que l’aliment augmentait de 20 euros à la tonne, la marge sur coût alimentaire se maintiendrait autour de 600 euros par taurillon. »

Les prix retenus des matières premières et des animaux sont ceux de mai dernier. Depuis, les cours des aliments solides pour animaux ont poursuivi leur repli en 2024, dans la lignée de la baisse généralisée des cours des céréales, tandis que les prix des jeunes bovins ont continué de grimper, « ce qui vient conforter d’autant plus l’intérêt d’engraisser ses broutards ».

Des intérêts sous conditions

La maquette de calcul ne prend cependant pas en compte les charges de structure telles que l’eau pour l’abreuvement, la mécanisation nécessaire pour distribuer l’alimentation (carburant + entretien), le paillage, ou encore la main-d’œuvre. « Les autres éléments non intégrés dans l’étude, mais indispensables à la réflexion, sont les disponibilités en fourrages, les capacités de logement, les frais vétérinaires et le taux de mortalité sur la durée d’engraissement », souligne Vincent Lecoq.

Pour en savoir plus, lire | Viser la productivité, un impératif en engraissement

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