Un parc mobile pour intervenir en pâtures
Yves Lagorsse, éleveur en Corrèze (19), utilise un parc mobile depuis plus de vingt ans. Il est très pratique pour intervenir sur les animaux dans les pâtures.
Yves Lagorsse, éleveur en Corrèze (19), utilise un parc mobile depuis plus de vingt ans. Il est très pratique pour intervenir sur les animaux dans les pâtures.






Yves Lagorsse est parti d’une idée de son épouse pour imaginer et construire ce parc mobile associant râtelier et cornadis et destiné à bloquer des bovins et intervenir plus aisément sur des lots à l’herbe. Construit il y a une vingtaine d’années avec deux voisins à partir de matériaux de récupération, l’outil est toujours utilisé aujourd’hui. Avec 10,5 mètres de long, « il n’est pas aux normes actuelles pour aller sur la route ». Lorsqu’il est déplacé à proximité des bâtiments et sur le parcellaire, l’engin se « dandine légèrement » du fait d’un défaut d’équilibrage lors de sa construction (matériel de récupération). C’est un outil assez lourd. C’est important pour permettre une bonne stabilité de l’ensemble lorsque les vaches sont bloquées.
Il est possible de déplier les barrières (3 m) afin de créer un parc mobile pour charger un lot dans la bétaillère. L’idée première était de faire le même de chacun des deux côtés, mais « cela va bien comme ça », estime Yves Lagorsse. Aussi le prototype est resté tel quel. Les pneus ont été récupérés sur un ancien épandeur. Huit vaches peuvent être bloquées par côté (6 m de cornadis autobloquant).
« Le plus coûteux a été de plier la plaque de tôle afin de réaliser l’auge où est disposé l’aliment qui va permettre d’attirer les animaux afin de leur faire passer la tête à travers les cornadis, souligne Yves Lagorsse. Le système n’est pas fait pour mettre du foin. » Il fallait que la tôle ne soit pas trop étroite (environ 1 m 50 de large) pour « que je sois en sécurité entre les deux rangées d’autobloquants (soin d’un œil par exemple) ».
Des soudures complémentaires ont permis d’articuler l’ensemble des barrières. Deux barrières en hauteur reliées par une barre horizontale soudent les autobloquants entre eux afin de rigidifier l’ensemble et faire en sorte que plusieurs vaches bloquées ne puissent pas arracher le cornadis en reculant. À l’arrière, les fils électriques des feux ont été abîmés par les bovins, lors de longs séjours dans les parcelles.