Transmission d'exploitation : le stage de parrainage, une période d’essai avant la reprise
Le parrainage est un dispositif qui vise à faciliter l’installation du candidat sur l’exploitation qu'il souhaite reprendre, en lui permettant d’y être stagiaire pendant 3 mois à 1 an. Le temps pour le repreneur de valider la faisabilité de son projet, et pour le cédant de transmettre son savoir.
Le parrainage est un dispositif qui vise à faciliter l’installation du candidat sur l’exploitation qu'il souhaite reprendre, en lui permettant d’y être stagiaire pendant 3 mois à 1 an. Le temps pour le repreneur de valider la faisabilité de son projet, et pour le cédant de transmettre son savoir.

Le stage de parrainage lors d’une transmission d’exploitation se réalise en immersion sur la ferme, à raison d’un minimum de 35 heures par semaine. « Le candidat travaille au quotidien avec le cédant. Cela va l’aider à vérifier que le choix de l’exploitation est le bon, mais aussi qu’il est bien fait pour ce métier », explique Martial Pouzet, responsable installation-transmission à la chambre d’agriculture de la Charente, qui réalise une dizaine de dossiers de parrainages par an.
« L’agriculteur parrain transmet son savoir-faire, sa connaissance du parcellaire, de l’environnement économique et réglementaire de son exploitation. Cette période d’essai met en confiance tout le monde y compris la banque. » Le dispositif est encadré, dans la plupart des départements, par les chambres d’agriculture qui se chargent des formalités administratives auprès de France travail, établissement assurant la rémunération du stagiaire.
Un stage qui peut prendre fin à tout moment
Le candidat à la reprise perçoit ses indemnités chômage via France travail, à laquelle le cédant peut, s’il le souhaite, ajouter une gratification d’un montant maximum de 614 euros par mois, exonéré de cotisation sociale. En Charente, la mise en place du parrainage est facturée par la chambre d’agriculture 700 € HT au cédant et l’accompagnement (facultatif) pendant 1 an, 1 400 € HT. « Il s’agit d’un dispositif très souple, sans contraintes d’âge et pouvant se faire aussi dans le cadre d’une reprise familiale ou d’une association », indique Martial Pouzet.
Un des principaux intérêts est que le contrat peut s’arrêter à tout moment si l’une ou l’autre des parties estime qu’il est préférable de ne pas aller plus loin dans le projet de transmission. Et pour rendre les choses encore plus souples, la chambre d’agriculture de la Charente propose désormais un stage d’immersion du candidat (mis en place par France travail) sur l’exploitation de deux fois 15 jours avant d’entamer le parrainage.