Aller au contenu principal

Transmission d’exploitation agricole : pourquoi faut-il faire le point sur sa situation foncière ?

Le foncier est un point clé des transmissions d’exploitations agricoles. Quelques années avec la cession, un inventaire foncier peut être réalisé pour faire un point sur sa situation et anticiper les décisions à prendre.

mairie de Sorède / administration / collectivité locale / ville moyenne de 3000 habitants / doucments administratifs consultables en mairie / cadastre
Le processus d'inventaire foncier peut débuter par la compilation d’une liste exhaustive des parcelles exploitées, en utilisant la référence cadastrale de chacune.
© P. Cronenberger

Faire un bilan de la situation foncière de son exploitation est une étape important en prévision d’une transmission. Cette évaluation permet de déterminer précisément ce qui pourra être transmis, dans quelles conditions et à quel prix. Les terres en fermage ou en propriété ne sont pas gérées de la même manière lorsque l’on transmet son exploitation. Dans la plupart des cas, les agriculteurs ont à la fois des terres en location et en propriété, avec une dominante pour la location en système grandes cultures.

« À un moment donné de sa carrière, cela peut être pertinent de faire un inventaire foncier. L’idéal serait de le faire au fur et à mesure des échanges, des prises de location et des achats, mais dans la pratique, c’est rarement le cas », avance Cyril Dannoux, conseiller en gestion de patrimoine chez Cerfrance BFC.

Mettre en lumière les incohérences

Le conseiller préconise de réaliser cet état des lieux au moins cinq ans avant la cession pour se laisser le temps de faire les adaptations nécessaires en fonction de sa situation (présence d’un repreneur, familial ou pas…). Le processus peut débuter par la compilation d’une liste exhaustive des parcelles exploitées, en utilisant la référence cadastrale de chacune, incluant la surface correspondante et la nature de la parcelle (pré ou terre).

Pour les terres louées, il est important d’identifier le propriétaire et les types de baux en vigueur. « L’enjeu est de mettre en lumière le risque de reprise par le bailleur et d’anticiper les démarches que l’on aura à faire en fonction de ses intentions », précise Cyril Dannoux.

En outre, au gré des reprises et des agrandissements, bon nombre d’exploitations comptent plusieurs structures. Il faut donc faire le point sur qui exploite quoi pour pointer les éventuelles incohérences avec une parcelle qui passe d’une société à l’autre sans que cela soit nécessairement reflété dans les documents administratifs.

Les plus lus

Livraison de la récolte de céréales à la coopérative Agralys.
Moisson 2024 : des coopératives en difficulté mais aux côtés des céréaliers

La forte baisse des volumes collectés en 2024 impacte très négativement la santé des exploitations céréalières mais aussi…

Préparation d'un semis de blé.
Météo agricole : quel temps va-t-il faire pour les travaux d’automne ?

Semis des céréales d’hiver, récolte des cultures d’été, quelles seront les conditions météo pour les derniers chantiers…

Les crucifères (moutardes, radis…) ont un système racinaire pivotant intéressant d’un point de vue structuration du sol mais elles sont sensibles aux sols compactés ...
Couverts végétaux : favoriser la restructuration du sol grâce à leur système racinaire efficace
Les couverts d’interculture ne peuvent remplacer un travail du sol mécanique pour agir rapidement sur la structure du sol. Mais…
Alexis Bouchard, agriculteur à Digny (Eure-et-Loir)
Ravageurs sur colza : « Nous effectuons un à deux tests Berlèse pour mesurer la pression des larves d’altises »
Alexis Bouchard, agriculteur à Digny, en Eure-et-Loir, cutlive 35 ha de colza. Il surveille de près les risques d’attaques d…
Juillet 2022. Fosse pleine de blé tendre, réception pour du stockage à la ferme
Prix des céréales : peut-on espérer une hausse dans les prochains mois ?

Entre les rendements catastrophiques et les prix en berne, les producteurs de grandes cultures sont nombreux à s’interroger…

Thibaud Guillou, agriculteur, et son père retraité Jean, dans l’Eure-et-Loir (Luplanté)
« J’embauche mon père retraité agricole en CDD pour des raisons de sécurité »

Thibaud Guillou est agriculteur à Luplanté, dans l’Eure-et-Loir. Il embauche son père retraité Jean en CDD pour sécuriser et…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Grandes Cultures
Consultez les revues Réussir Grandes Cultures au format numérique sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter Grandes Cultures