Conjoncture
Tomates : un marché fragile en petits fruits
Après 8 jours de crise conjoncturelle, l’écoulement des tomates cerise et cocktail est redevenu un peu plus fluide. Le marché reste toutefois tendu avec un niveau d’import encore élevé.
Après 8 jours de crise conjoncturelle, l’écoulement des tomates cerise et cocktail est redevenu un peu plus fluide. Le marché reste toutefois tendu avec un niveau d’import encore élevé.
Du 20 au 27 mai, la tomate petits fruits (cerise, cocktail) a été déclarée en crise conjoncturelle, décision qui intervient lorsque le prix au producteur est anormalement bas pendant cinq jours ouvrés. En cause, des volumes très importants liés au climat très peu ensoleillé en février, puis très propice, qui a concentré les récoltes, alors que la météo n’était pas encore favorable à la consommation. « Cela faisait plus de deux semaines que nous l’avions annoncé aux distributeurs, déclare Laurent Bergé, président de l’AOPn Tomates et Concombres de France. Mais les réflexes d’avant le confinement sont vite revenus. Certaines enseignes ont beaucoup importé quand l’offre française n’était pas assez élevée et n’ont pas réduit l’import quand elle a augmenté. Aujourd’hui, l’écoulement est un peu plus fluide, mais les volumes restent encore très élevés et le niveau d’importation est toujours supérieur à 30 % ».
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Très orientés sur la restauration hors domicile et la consommation apéritive, réduite pendant le confinement, les petits fruits ont souffert plus que les autres segments de la crise. Pour faciliter l’écoulement des tomates petits fruits, l’AOPn a renforcé ses contacts avec les enseignes pour qu’elles fassent des mises en avant des tomates petits fruits françaises. Les animations en magasin n’étant pas possibles, l’opération Serres Ouvertes ayant été annulée à cause du virus de la tomate et les actions du programme CuTE l’ayant été du fait du coronavirus, la communication s’est orientée cette année vers plus de digitalisation, avec notamment des actions sur Facebook. « Nous devons être très vigilants, car le marché est encore très fragile », conclut Laurent Bergé. Les autres segments s’en sortent mieux et la situation devrait encore s’améliorer avec le retour de la restauration hors domicile.