Terra Lacta ancre ses marques au territoire
Le résultat 2020 de la coopérative du Sud-Ouest est bon, mais les défis à relever restent importants.
Le résultat 2020 de la coopérative du Sud-Ouest est bon, mais les défis à relever restent importants.
L'achat de Fromacœur est la dernière grosse actualité de la coopérative Terra Lacta(1). Fromacœur, basé en Charentes, valorisait déjà le lait de Terra Lacta. Il est spécialisé dans le fromage apéritif.
Terra Lacta poursuit le développement de ses marques régionales, ancrées dans le territoire de Charentes Poitou et du Massif central : Les Fayes dans le Limousin (lait UHT, ultrafrais, beurre, fromage frais), Le Petit auvergnat (lait UHT), Le Petit vendéen (ultrafrais). Avec la croissance de Les Fayes, « le conseil d'administration a décidé la construction d'une nouvelle laiterie près de Limoges pour l'automne 2023 », indiquent Jean-Yves Restoux, président, et Daniel Chevreul, directeur de Terra lacta.
Une nouvelle laiterie Les Fayes en projet
Le résultat 2020 de la coopérative est bon, à 1,8 million d'euros, après une année en léger déficit. Le prix du lait 2020 était de 349,4 €/1 000 l, et le résultat permet une rémunération du capital social.
L'année 2021 est compliquée, selon les deux dirigeants. Et les enjeux à venir sont importants. « Sur notre zone, nous perdons environ 5 % d'exploitations par an et environ 2 % de collecte laitière par an. Pour relever le défi du renouvellement des générations, la coopérative a mis en place une garantie de la marge pour les jeunes installés il y a quatre ans, en plus d'autres dispositifs d'accompagnement », décrit Jean-Yves Restoux.
L'AOP beurre Charentes Poitou à un tournant
Des incertitudes entourent le futur cahier des charges AOP beurre Charentes Poitou : combien d'éleveurs s'y engageront ? « En attendant la réponse de Bruxelles sur le nouveau cahier des charges, nous faisons le tour des adhérents pour voir si les exploitations entrent dans les nouvelles exigences (autonomie alimentaire, sans OGM...). Cette évaluation rassure un certain nombre de producteurs qui pensaient ne pas pouvoir répondre aux exigences. Mais un gros frein est la disponibilité en tourteau de soja non OGM et son prix », expose Jean-Yves Restoux.