Cotidienne du 22 septembre 2020

Tendance Céréales/Oléagineux du 21 septembre : le Covid-19 inquiète et les marchés céréaliers reculent, les prises de profits à Chicago pèsent sur le colza sur Euronext

Avec des bourses de valeurs mobilières en net retrait (New York, Londres, Francfort, Paris…) en raison de craintes nouvelles sur le regain de vigueur du Covid-19 à travers la planète, les opérateurs des marchés des matières premières agricoles craignent un affaissement, a minima, de la demande en produits agricoles et alimentaires. Conséquence directe : les cours du blé, de l’orge et du maïs reculaient assez nettement, lundi 21 septembre, tant à Chicago que sur Euronext et, à un degré moindre, sur les marchés physiques français. Cette crainte autour de la Covid-19 est aussi un argument pour les acteurs souhaitant effectués quelques prises de profits sur des marchés qui avaient beaucoup progressé la semaine précédente. Du reste, les gestionnaires financiers, outre-Atlantique, avaient augmenté leur position nette longue, dans la semaine du 9 au 15 septembre, sur le maïs. Dans le même temps, les utilisateurs physiques du marché avaient renforcé leur position nette courte sur le maïs. A noter que le recul des prix sur les céréales ne concernait pas, lundi 21 septembre, les origines mer Noire et Russie.

La moisson en maïs aux Etats-Unis paraît se dérouler dans des conditions plutôt favorables selon certains opérateurs. Par ailleurs, les dernières inspections à l’exportations états-uniennes se sont révélées dans les attentes des analystes : 469 939 t pour le blé et 755 111 pour le maïs.

Sur le marché mondial, le ministère de l’Economie en Ukraine a publié une estimation d’exportations de grains à 10,48 Mt pour la campagne juillet 2020-juin 2021, comparée à 12,19 Mt sur l’année précédente à date. Ce sont les exportations de maïs qui tirent ce chiffre vers le bas (613 000 t cette année contre 1,93 Mt précédemment) alors que celle de blé ressortent à 7,18 Mt, contre 7,53 Mt. L’Ukraine a également exporté pour 2,65 Mt d’orge sur la période considérée. De son côté, l’Algérie a lancé, lundi 21 septembre, un appel d’offres pour acheter 50 000 t d’orge fourragère, origine optionnelle et chargement en novembre. Enfin, le ministre de l’Agriculture du Kazakhstan a annoncé, lundi 21 septembre, une récolte de 18,2 Mt de grains et de légumineuses (93,4 % de la moisson achevée) avec « une amélioration significative de la qualité » par rapport à la récolte précédente. D’après le ministre, 7,5 à 8 Mt seraient disponibles à l’export. Sans donner de chiffre précis, le ministre a également annoncé une « augmentation significative » de la part des blés de très bonne qualité (Hi Pro Wheat) ce qui « permettra au Kazakhstan d’augmenter ses exportations vers la Chine ». Traditionnellement, le pays exporte une partie de ses productions vers ces voisins d’Asie Centrale et vers l’Afghanistan.

Les cotations du colza ont connu un repli assez significatif sur Euronext et le marché physique français entre les séances du 18 et du 21 septembre, compte tenu de l’effritement de ceux du soja à Chicago.

Les cours du soja états-unien ont reculé suite à des opérations de prises de profits de la part des fonds d'investissement, ayant atteint un plus haut ces derniers jours depuis deux semaines. L’annonce faite par l’USDA d’une vente de 435 000 t de graines états-uniennes, dont 132 000 t à la Chine et 132 000 t vers le Pakistan (livraison pour la campagne commerciale 2020/2021), n’a pas permis de retourné la tendance en ce lundi 21 septembre. L’USDA rapporte également que les chargements à l’export états-uniens se sont élevés la semaine passée à un peu plus de 1,3 Mt, un chiffre dans les attentes des opérateurs. Toujours selon le département états-unien à l’Agriculture, les conditions de culture aux Etats-Unis sont jugées "bonnes à excellentes" dans 63 % des cas lors de la semaine s’achevant le 20 septembre, un taux inchangé par rapport à la semaine antérieure (54 % l’an dernier à pareille époque). La récolte est faite à 6 %, un taux identique à celui établi (en moyenne) sur les cinq dernières années à la même période.

Les indicateurs macroéconomiques étaient plutôt baissiers également. Le DAX, le CAC 40 et le Nasdaq étaient en baisse, tout comme les prix du pétrole à New York et Londres, compte tenu du risque de l’apparition d’une seconde vague de pandémie de Covid-19 planétaire, potentiel frein à la demande en énergie fossile. Des mesures de restrictions aux déplacements ont été adoptées dans certains pays, notamment en Israël.

Les prix de l’huile de palme à Kuala Lumpur ont également cédé du terrain, pour des raisons similaires au soja états-unien : opérations de prises de profits.

Les cotations du tournesol sur les places hexagonales sont pour le moment inchangées.

Marchés physiques français du 21 septembre 2020 (base juillet pour les céréales)

Cotations des issues de meunerie du 15 septembre 2020

Cotations commerciales des produits laitiers du 17 septembre 2020

Evolution dollar / euro du 21 septembre 2020

Clôture du marché à terme de Chicago du 21 septembre 2020

Clôture du marché à terme Euronext du 21 septembre 2020

Cotations des marchés internationaux du 21 septembre 2020