Stabilité des installations aidées en Bretagne pour la production porcine
La production porcine reste une des productions majeures qui intéresse les jeunes en Bretagne, avec en 2019, environ 12 % des projets d’installation, toutes productions confondues. Sur les dix dernières années, ce ratio est relativement stable.
La production porcine reste une des productions majeures qui intéresse les jeunes en Bretagne, avec en 2019, environ 12 % des projets d’installation, toutes productions confondues. Sur les dix dernières années, ce ratio est relativement stable.
En 2019, la Bretagne a dénombré 45 installations aidées en production porcine. Depuis dix ans, la tendance générale est à la stabilité, avec cependant des fluctuations importantes d’une année sur l’autre, sans doute liée aux aléas de la conjoncture (de 33 installations en 2015, à 59 en 2012). Mais au-delà des chiffres, les projets évoluent sur le plan qualitatif et se diversifient, à l’instar de toutes les productions : évolution du profil des porteurs de projet, des stratégies de développement, d’investissement et de recherche de valeur ajoutée. Il y a encore quelques années, l’installation en bio était exceptionnelle. Depuis trois ans, ce sont autour de 15 % des projets qui partent sur une conversion, le plus souvent associés à des filières courtes avec ateliers de transformation. En fonction des années et des projets, le profil des porteurs de projet varie. Autour de 28 % des installations aidées se font hors cadre familial (39 % en moyenne toutes productions 2019). 17 % sont des femmes (25 % en moyenne toutes productions 2019). 18 % ne sont pas issus du milieu agricole (35 % en moyenne toutes productions 2019).
Les investissements pèsent lourd
Le coût de l’installation est élevé, notamment pour les jeunes non issus du milieu agricole et les installations hors cadre familial. Le coût prévisionnel moyen (reprise + investissement sur 4 ans) est proche de 900 000 euros (1). Si ce montant est globalement stable depuis dix ans, les investissements sur les premières années d’installation pèsent de plus en plus lourds. Ils représentent 62 % du coût en 2019. Mais ils traduisent aussi la dynamique de la filière. Les données démontrent également une augmentation constante de la taille des exploitations : 190 truies en moyenne en 2009, 270 truies en 2019. Le ratio nombre de truies par UTH est passé de 56 à 95 truies en dix ans.
Comme la plupart des productions, la filière porcine est confrontée à un besoin croissant de renouvellement des générations. Si le nombre d’installations se maintient, la pyramide des âges des éleveurs montre un vieillissement. 53 % sont âgés de 52 ans et plus, et sont donc susceptibles de prendre leur retraite dans les dix ans qui viennent. Ceci sans compter les départs précoces.
Repères
L’accompagnement de l’installation
Les Chambres d’agriculture de Bretagne accompagnent l’installation au travers :
Du dispositif 3P (plan de professionnalisation personnalisé), proposant formations techniques et entrepreneuriales, stages pratiques ou stages de parrainage.
D’un accompagnement individuel d’approche globale (technico-économique, environnemental, juridique et fiscal, organisation et temps de travail…).
D’appui aux demandes d’aides, dotations jeunes agriculteurs notamment.
L’ensemble des données présentées proviennent de l’observatoire installation – transmission des Chambres d’agriculture (Odasea – installations aidées 2009 – 2019).
D’autres outils sont proposés pour faciliter l’installation : prêts d’honneur de la région Bretagne, soutien des 40-50 ans par la région, aide de collectivités, portage foncier par les banques, soutien des filières…