Aller au contenu principal

Semences : un secteur qui reste fort en dépit des aléas climatiques

Chaleur et sécheresse ont apporté un rude coup à certaines productions de semences en 2022. Mais la filière garde sa force exportatrice.

Les productions de semences potagères (carottes ici) ont subi les aléas climatiques de 2022 comme celles du maïs, de la betterave, du tournesol...
Les productions de semences potagères (carottes ici) ont subi les aléas climatiques de 2022 comme celles du maïs, de la betterave, du tournesol...
© C. Gloria

Une baisse de 2 % des surfaces de multiplication : la production de semences a été à la peine en 2021-2022. « Il y a eu une grande disparité entre les espèces avec par exemple une réduction de 13 % de la production en tournesol, de 17 % en betterave, de 10 % en fourragères C’est en maïs que c’est le plus décevant avec une production située entre 60 % et 70 % de l’objectif. Une situation qui nécessite d'entamer les stocks », a présenté Pierre Pagès, vice-président de Semae, lors d’une conférence le 13 décembre.

Les conditions de chaleur et de sécheresse de 2022 sont la cause de cette diminution de production. L’évolution à la baisse (- 10 % en cinq ans) du nombre d’agriculteurs multiplicateurs ne facilite pas le maintien d’une capacité de production suffisante sur le territoire, selon les acteurs de Semae. Pourtant, la France reste le premier exportateur mondial de semences. Le secteur a dégagé un excédent commercial de 1,11 milliard d’euros (Mrd€) en 2021-2022. Les exportations augmentent, approchant les 2 milliards d’euros (1,96 Mrd€).

Semae accompagne une restructuration de la filière de production de semences en ayant défini un cadre réglementaire type pour la mise en place d’organisations de producteurs (OP). En semences, ces OP existent seulement en plants de pomme de terre dans trois régions. « Nous avons soumis notre cadre type sur les OP au ministère de l’Agriculture début novembre. Nous attendons la sortie d’un décret au printemps 2023. Les producteurs pourront se saisir de ce cadre pour créer leurs propres OP, notamment en grandes cultures comme le maïs, les espèces oléagineuses », précise Pierre Pagès.

Président de Semae, François Desprez en appelle à une juste rémunération des agriculteurs multiplicateurs intégrant les augmentations des coûts de production. « Un observatoire des prix va être mis en place sur la base d’enquêtes. Il informera sur le prix payé à l’hectare aux multiplicateurs par les établissements semenciers, par espèces et familles d’espèces », précise François Desprez.

Pour maintenir les capacités productives de la filière, Semae intervient pour garantir la disponibilité des intrants. « Nous sommes très vigilants notamment sur les zones Natura 2000 pour lesquels les préfets pourraient réglementer à terme l’usage des produits phytosanitaires. Il y a une bonne part de production de semences dans ces zones et nous avons besoin de ces produits », affirme le président.

Les plus lus

<em class="placeholder">Agriculteur consultant le site Telepac afin de faire sa déclaration PAC.</em>
Télépac 2025 : quels sont les points de vigilance pour votre déclaration ?

La campagne 2024 a été marquée par des mesures de simplification de certaines règles de la PAC. Jachères, rotations… Pour…

<em class="placeholder">pulvérisateur, côte d&#039;Or plaine de Dijon, désherbage du blé, post semis, prélevée</em>
Flufénacet : quel délai pour utiliser l'herbicide après son interdiction au niveau européen ?

L’autorisation de l’herbicide flufénacet devait arriver à échéance en juin 2025. Les États membres ont confirmé le 12…

La jachère classique doit être en place du 1er mars au 31 août, date qui marque le démarrage de la possibilité de destruction.
Jachère et PAC 2025 : quelles espèces semer et comment les entretenir ?

Les jachères peuvent être mobilisées en tant qu’infrastructure agroécologique pour atteindre le seuil réglementaire de…

<em class="placeholder">Jany Valin agriculteur dans la Marne dans la cour de sa ferme devant son tracteur</em>
Peuplier : « Ma production dans la Marne a dégagé une marge nette de 19 670 euros en 2024 »

Jany Valin, agriculteur à Vitry-le-François, dans la Marne, s’est lancé depuis vingt ans dans la production de peupliers en…

<em class="placeholder">Les corneilles noires s&#039;attaquent aux maïs surtout entre la levée et le stade &quot;3 feuilles&quot;.</em>
Dégâts de corvidés : prolongation de l’usage du produit Korit 420 FS sur maïs et nouveautés à venir en traitement de semences

Sur maïs, l’emploi du produit de traitement de semences corvifuge Korit 420 FS pour lutter contre les dégâts d'oiseaux, et en…

<em class="placeholder">Parcelle de maïs dans Les Landes</em>
Les coopératives Euralis et Maïsadour annoncent leur rapprochement en vue d'une fusion

Euralis et Maïsadour engagent leur rapprochement par voie de fusion dans l’objectif de créer un nouvel acteur…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Grandes Cultures
Consultez les revues Réussir Grandes Cultures au format numérique sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter Grandes Cultures