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Sélection génétique : la mixité pèse plus lourd dans le nouvel ISU montbéliard

Plus de poids à la mixité, la longévité et la santé mamelle. Moins à la synthèse laitière et la repro. Point sur les principales nouveautés de l’ISU montbéliard diffusé à partir de l’indexation d’avril.

Exit la version 2012, l’ISU de la race Montbéliarde a évolué vers une formule où les poids de la valeur bouchère, de la longévité et de la santé mamelle se voient renforcés. En revanche, ceux de la synthèse laitière, de la repro et de la vitesse de traite baissent sans pour autant pénaliser le progrès génétique dans ces domaines.

L’aptitude bouchère pèse désormais pour 10 %

L’accent mis sur la mixité de la race est un des faits marquants de ce changement de formule. En effet, au-delà des aspects économiques, le nouvel ISU prend en compte l’évolution génétique de la race. Celle de l’aptitude bouchère ayant tendance à se dégrader, ce caractère pèse désormais pratiquement 10 % dans le nouvel ISU au travers de différents caractères contre seulement 0,6 % auparavant.

« Dans l’ancienne formule de l’ISU, l’aptitude bouchère n’était prise en compte qu’à travers l’index de morphologie. Le nouvel ISU intègre désormais 4,4 % d’aptitude bouchère qui sera bientôt remplacée par l’index vache de réforme, auxquels s’ajoutent 3,6 % d’aptitude bouchère via les jeunes bovins et 0,7 % via les veaux de boucherie. Enfin, le poids de ce critère dans l’index de synthèse morphologie a doublé (de 5 % à 10 %) », explique Antoine Rimbault, responsable technique de Montbéliarde association.

Le poids de la longévité est multiplié par deux

Par ailleurs, l’association et l’Institut de l’élevage ont réalisé une étude pour évaluer le poids économique des différents caractères indexés. La précédente datait du début des années 2000. Il en est ressorti que le critère le plus important est la longévité suivie par la quantité de lait, de matière protéique et les cellules. Dans le nouvel objectif de sélection, le poids de la longévité a donc progressé de 5 % à 11 %. « Son impact économique est plus important que cela, mais la longévité est également prise en compte par le biais d’autres caractères comme la santé mamelle, la qualité des aplombs… », précise Antoine Rimbault.

La santé mamelle a également progressé de 14,5 % à 20 %. « Dans cet index, le poids des cellules passe de 60 % à 69 % et celui des mammites cliniques baisse de 40 % à 31 % parce que l’impact économique des cellules est un peu plus important que celui des mammites cliniques. »

Le tempérament à la traite entre en scène

Autre nouveauté, dans un contexte d’augmentation de la taille des troupeaux et du nombre d’élevages équipés de robot de traite, l’index tempérament à la traite a été intégré dans l’ISU à hauteur de 2 %.

Ces évolutions à la hausse se sont faites au détriment de la synthèse laitière dont le poids a diminué de 45 % à 31 %, de la reproduction (11 % contre 18 % auparavant) et de la vitesse de traite (3,5 % contre 5 %).

Les changements appliqués à la formule de l’ISU et à celle de la synthèse morphologie (plus de poids aux aplombs et à la valeur bouchère) couplés à la mise en application de la nouvelle méthode single step de calcul des index des bovins vont modifier la hiérarchie des taureaux montbéliards dès la sortie des index d’avril.

Un nouvel ISU rebâti sur des considérations économiques

Cinq catégories d’exploitations où la Montbéliarde est très présente ont été prises en compte dans l’étude économique : les systèmes AOP, bio, intensif sans taurillons, intensif avec taurillons et herbager type Massif central. « Nous sommes repartis de ces élevages pour rebâtir notre nouvel objectif de sélection en tenant compte de l’impact économique de chaque caractère dans ces différents systèmes », précise Antoine Rimbault, responsable technique de Montbéliarde association.

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