Salon de l'agriculture 2025 : Francine souffle ses 60 bougies dans un contexte très concurrentiel
Les Grands moulins de Paris ont profité du Salon international de l’agriculture SIA 2025 pour donner un coup de projecteur le 24 février à sa marque de farine emblématique Francine et célébrer par la même occasion ses soixante ans d’existence sur le stand #agridemain.
Les Grands moulins de Paris ont profité du Salon international de l’agriculture SIA 2025 pour donner un coup de projecteur le 24 février à sa marque de farine emblématique Francine et célébrer par la même occasion ses soixante ans d’existence sur le stand #agridemain.

Vivescia et sa filiale Grands moulins de Paris ont saisi l’opportunité du salon international de l’agriculture SIA 2025 pour marquer les soixante ans de la marque de farine Francine. Pour l’occasion, une table ronde était organisée le 24 février autour de Christophe Büren, président de Vivescia, et Pierre Garcia, directeur général des Grands moulins de Paris. Pendant une heure, les convives ont retracé l’histoire de la marque et abordé différents sujets au cours d’un déjeuner préparé à base de farine Francine. Parmi les invités de cette tablée, on pouvait compter entre autres Eric Birlouez, un sociologue, Valérie Frapier, directrice RSE du groupe coopératif Vivescia, Mathilde Jonet, une agricultrice affiliée à la marque, et des politiques avec Céline Imart et Lionel Vuibert respectivement députée européenne et député des Ardennes.
Christophe Büren a introduit les échanges en rappelant : « Notre souhait fondamental est de créer de la valeur, se différencier. Et avec une marque, on se différencie. » Il a aussi souligné toute l’importance de donner du sens à l’agriculture : « le grain de blé va se retrouver dans un paquet Francine ». En fin d’introduction, le président de Vivescia pointe néanmoins une ombre au tableau : « trop de farine en grande distribution est d’origine étrangère ».
Francine bénéficie d’une notoriété de 94 % en France
Si les premières farines ont plus de 23 000 ans comme le rappelle Eric Birlouez dans son intervention, la création de Francine date de 1965 à Marseille par la société France Farine. La marque est née à l’initiative d’une innovation, comme l’indique Pierre Garcia, avec une farine fluide pour « préparer les crêpes sans grumeau ».
À ses débuts, Francine comptait trois références de produits contre une gamme complète aujourd’hui, avec par exemple de la farine bio ou encore label rouge. Le directeur des Grands moulins de Paris souligne que Francine bénéficie d’une notoriété exceptionnelle de 94 % et chaque foyer français consomme en moyenne 1,5 paquet de farine de la marque par an.
Une filière avec des agriculteurs engagés
Mathilde Jonet, une agricultrice qui adhère au club Francine, a témoigné de l’importance de cette filière sur son exploitation agricole bien que ce soit souvent l’aspect économique qui fait adhérer à la démarche, comme le rappelle un autre agriculteur présent autour de la table.
Le cahier des charges de Francine est exigeant, mais le jeu en vaut la peine d’après les agriculteurs. Outre l’avantage de valoriser leur production, les agriculteurs sont sensibles du point de vue de l’image de leur métier, comme le souligne un des producteurs : « avoir la photo sur le paquet de farine, ça donne du sens, ça parle à nos voisins, à notre famille ». Par ailleurs, Valérie Frapier indique que certains agriculteurs du club Francine sont aussi engagés sur le programme Transition de la coopérative Vivescia. À ce sujet, Basile Faucheux, président d’#agridemain, précise que : « 100 % des blés en label seront produits dans le cadre du programme Transition d’ici 2030 ».
Progresser en compétitivité avec les « moulins du futur »
À la fin de cette table d’hôtes, Christophe Büren revient sur un des principaux enjeux actuels de la filière évoqué en guise d’introduction : « la compétitivité est essentielle ». Le président du groupe coopératif Vivescia indique que la France est importateur net de farine.
D’ailleurs, il pointe la grande distribution où les principaux concurrents allemands ou italiens sont très présents sur les premiers prix dans les rayons. À ce propos, le député des Ardennes Lionel Vuibert enchaîne : « On a un coût social en France trop cher. On doit avoir la capacité de donner des marges de manœuvres à nos industriels. On doit remettre le coût social sur le consommateur. »
Le député prend ensuite exemple sur le crédit impôt-recherche qui est selon lui un succès : « il faut faire la même chose avec l’industrie ». Christophe Büren rejoint ces propos en pointant la règlementation trop dure en France. Pour autant, Le président de Vivescia reste ambitieux et annonce : « on travaille actuellement aux moulins du futur pour regagner des parts de marché ».