Reproduction : un recours aux semences sexées toujours en hausse en vaches laitières
Depuis 2020, l’utilisation de semences sexées rebondit après plusieurs années de recul, et s’accélère même, sur la dernière campagne. L’écart de taux de non-retour entre semences sexées et conventionnelles varie de 8 à 18 % selon les races.
Depuis 2020, l’utilisation de semences sexées rebondit après plusieurs années de recul, et s’accélère même, sur la dernière campagne. L’écart de taux de non-retour entre semences sexées et conventionnelles varie de 8 à 18 % selon les races.
Toutes races laitières confondues, plus de 616 000 inséminations ont été réalisées avec des doses sexées sur la campagne 2023, un chiffre en hausse de 8,4 % par rapport à la campagne précédente. Le nombre d’inséminations sexées représente désormais 10,9 % des inséminations totales et 15,4 % des inséminations premières.
Comme sur les campagnes précédentes, les taux de non-retour entre 18 et 90 jours après une insémination première en sexée sont en moyenne inférieurs d’environ 10 points à ceux obtenus avec des semences conventionnelles : 59 % contre 71 % pour les génisses et 48 % contre 57 % pour les vaches. Mais ces résultats apparaissent variables d’une race à l’autre. « Les races abondance, pie rouge, tarentaise, simmental sont celles qui présentent le plus d’écart sur les taux de non-retour obtenus entre les semences conventionnelles et sexées sur les vaches (plus de 15 %) », précise Sandra Dominique du département génétique de l’Institut de l’élevage. En prim’holstein, cet écart se limite à 10 % pour les vaches et à près de 12 % pour les génisses.
Quasiment les trois quarts des inséminations sexées sont réalisées en inséminations premières (IAP). Toutefois depuis la campagne 2019, le ratio IAP sexées/IA sexée totales a eu tendance à légèrement diminuer. « Nous pouvons émettre l’hypothèse que les éleveurs sont moins réticents à réaliser leurs inséminations de retour avec de la semence sexée », commente Sandra Dominique.
L’emploi sur génisses reste prépondérant
L’emploi sur génisses reste prépondérant avec 57 % des IAP sexées, mais leur recours diffère en fonction des races. Toutes femelles confondues, c’est en race jersiaise que l’utilisation de semence sexée se montre la plus importante en proportion avec près d’une femelle sur deux inséminée (45,7 % d’IAP en sexée), suivie par la brune (27,1 %) et la montbéliarde (24,4 %). Quant à la prim’holstein, elle affiche un taux de 13,8 % d’IAP réalisées en semence sexée.
Les départements de l’Est (Doubs, Saône-et-Loire) et proches du Massif central (Haute-Loire, Loire, Puy-de-Dôme) confirment cette année encore leur fort attrait pour l’utilisation de semences sexées avec des parts qui augmentent en proportion.