Réglementation salmonelles : l’interprofession de l’œuf réclame le dialogue
L’interprofession de l’œuf a le souci de veiller à un dispositif efficace de surveillance des salmonelles, mais souligne les faiblesses de l’arrêté ministériel de 2018.
L’interprofession de l’œuf a le souci de veiller à un dispositif efficace de surveillance des salmonelles, mais souligne les faiblesses de l’arrêté ministériel de 2018.
Le président du comité national pour la promotion de l’œuf (CNPO), Philippe Juven, n’est pas surpris par l’action de la Confédération Paysanne dans le Rhône. « Nous savons tous que l’arrêté de 2018 s’est construit sans concertation avec la profession et ce défaut concerne tous les types d’élevage. »
Il rappelle que « l’abandon des prélèvements de confirmation après la détection d’une suspicion de présence d’une souche de salmonelle tel que défini par l’arrêté, fait peser sur les seuls éleveurs les conséquences possibles d’erreurs de prélèvement ou d’analyses en laboratoire. »
Par ailleurs, il ajoute que « dans une lettre à la DGAL, l’interprofession avait signalé que cet arrêté devait être assorti d’une note d’instruction définissant le cas échéant la demande d’un contrôle de confirmation ». La note n’est jamais sortie.
Renouer la concertation pour progresser
La charte sanitaire signée permet de percevoir des indemnités de l’État pour la perte de production et la décontamination du bâtiment en cas d’abattage. « Les arrêtés financiers validés en 2017 n’ont pas été actualisés, alors que les coûts de production ont sensiblement augmenté ou sont plus importants en bio. L’indemnité de décontamination est fixée à 0,38 € par poule. Cette charte devrait être aménagée pour les petits élevages. »
Globalement, Philippe Juven insiste sur la nécessité d’un dialogue permanent entre l’administration et la profession. « La transparence de l’information est indispensable. Depuis des années, nous ne recevons plus de l’État de bilan sanitaire pour notre filière ; nous ne connaissons pas le taux de prévalence de Salmonella en 2020. Ce problème d’information est crucial, car c’est la base pour améliorer notre maîtrise de la biosécurité. »