Aller au contenu principal

Produits phytosanitaires : hausse confirmée de la redevance pour pollutions diffuses en 2024

Le ministère de la Transition écologique a confirmé que le projet de loi de finances 2024 contiendra une proposition de relever de 20% le montant de la Redevance pour pollution diffuse (RPD). Lors d'une conférence de presse le 21 septembre, les représentants de l’Association générale des producteurs de blé ont fait part de leur désaccord sur ce point.

Incorporation de l'herbicide Atlantis dans le bac de remplissage du pulvérisateur avant traitement  herbicide sur céréales. Utilisation de pesticides. Port de gants. ...
Le gouvernement envisage une hausse de la redevance pour pollutions diffuses.
© J.-C. Gutner

Mis à jour le 25 septembre 2023

Le rehaussement de la redevance pour pollutions diffuses (RPD) appliquée sur les ventes de produits phytosanitaires va bien être au programme du projet de loi de finances (PLF) 2024. C'est ce qu'a confirmé le ministère de la Transition écologique à Agrapresse. La hausse prévue est de 20 %, soit 37 millions d'euros supplémentaires qui seront ainsi prélevés.

« Nous sommes en opposition totale avec cette idée », indique Éric Thirouin, président de l’Association générale des producteurs de blé (AGPB), lors d’une conférence de presse le 21 septembre. L’objectif affiché par le gouvernement est d’utiliser les sommes supplémentaires perçues pour accompagner la transition des agriculteurs au travers des mesures agroenvironnementales et climatiques (MAEC). « Ce n’est pas en alourdissant les charges des agriculteurs qu’on les incitera à investir », considère le responsable.

La RPD est perçue par les agences de l’eau. Le montant de la taxe est propre à chaque produit acheté et il est inclus dans le prix de vente. Les distributeurs de produits sont les redevables mais ce sont les agriculteurs qui sont assujettis à la taxe via leurs achats de produits phytosanitaires et de semences traitées. La redevance pour pollutions diffuses a déjà connu une augmentation en 2019 pour financer le plan Ambitions bio.

Plus de transparence sur l’utilisation des fonds de la redevance pour pollutions diffuses

Début septembre, Arnaud Rousseau, président de la FNSEA, a lui aussi exprimé des réserves sur le dispositif. « Une telle augmentation dans le contexte actuel, ce n’est pas entendable », a-t-il réagi. Le syndicat majoritaire estimait alors que l’enveloppe actuelle de 180 millions d’euros serait gonflée d’environ 30 millions d’euros dans le cadre du PLF pour 2024.

Par ailleurs, l’AGPB comme la FNSEA réclament une plus grande transparence sur le fonctionnement et la redistribution des fonds collectés. « Actuellement, on sait que la moitié de ces sommes financent les agences de l’eau et le plan Ecophyto, avance Éric Thirouin. Pour le reste, nous n’avons pas de réponses claires des pouvoirs publics. »

Les plus lus

<em class="placeholder">Culture de tournesol soufrant de la sécheresse.</em>
Changement climatique en Nouvelle-Aquitaine : « Une ferme charentaise descend de 8 km vers le sud tous les ans »

En 2050, les températures en Charente seront celles du sud de l’Espagne aujourd’hui, mais le volume de précipitation sera…

<em class="placeholder">Parcelle en jahère.</em>
Jachères de plus de 5 ans : comment les garder en terres arables en 2025 ?

La question de la requalification des jachères de plus de 5 ans en prairies permanentes restait en suspens après les…

<em class="placeholder">Sol nu après une récolte partielle du maïs grain.</em>
Culture secondaire et PAC : des dérogations à leur implantation dans certaines zones

Le contexte météorologique de cet automne 2024 n’ayant permis, l’implantation des cultures secondaires avant le 1er …

<em class="placeholder">Prélèvement d&#039;un échantillon de sol pour une analyse en février 2021 dans un champ de colza en Seine-et-Marne</em>
Phosphore : des analyses de sol incontournables pour mesurer cet élément nutritif

Seule une petite part du phosphore présent dans le sol est assimilable par les cultures. Les analyses de sol apportent des…

<em class="placeholder">commerce des matières premières agricoles / échanges commerciaux de la France avec l&#039;Afrique / exportations / port de Rouen / terminal sucrier de Rouen Robust / chargement ...</em>
Accord Mercosur : quels risques pour les filières sucre et maïs ?

En grandes cultures, les filières sucre et maïs sont concernées par l’accord en cours de négociations entre l’Union européenne…

<em class="placeholder">Romuald Marandet, chef de service à l’Office français de la biodiversité (OFB) dans l’Aisne&quot;La période de septembre à février est idéale pour les travaux sur les ...</em>
Curage des fossés : «La période de septembre à février est idéale, sans formalité administrative la plupart du temps », selon l'OFB de l'Aisne

Chef de service à l’Office français de la biodiversité (OFB) dans l’Aisne, Romuald Marandet précise la réglementation en…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Grandes Cultures
Consultez les revues Réussir Grandes Cultures au format numérique sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter Grandes Cultures