Cotations : tendances et perspectives de la semaine 45
Reconfinement : un intérêt plus marqué pour la carotte
Quelques tendances et perspectives des prix des légumes pour la semaine 45.
Quelques tendances et perspectives des prix des légumes pour la semaine 45.
Tendance : relance de l'activité
L’annonce du reconfinement a entraîné un regain d’achats, au niveau des GMS, en fin de semaine 44. Les ventes des légumes de saison (carotte, endive, poireau...) se sont accélérées, induisant une remontée plus ou moins marquée des prix. En chou-fleur, si une reprise de la demande a été également enregistrée, à l’approche du week-end, les plus larges volumes bretons ont cependant pesé sur les cours.
Perspective : équilibre espéré
La baisse désormais plus franche des températures sur l’Hexagone est susceptible de favoriser la mise en consommation des légumes de saison et, à l’inverse, de freiner le développement des productions. La rentrée et la réouverture des cantines scolaires pourraient aussi contribuer à soutenir un peu l'activité grossiste, par ailleurs toujours pénalisée par la fermeture des restaurants et autres collectivités. Par conséquent, et même si des ajustements tarifaires sont envisageables, pour certains produits, après les revalorisations de ces derniers jours, le commerce pourrait afficher un relatif équilibre.
Carotte : intérêt plus marqué
L'annonce du reconfinement a provoqué un regain de demande, notamment en préemballé, se soldant par une hausse des mises en marché (3 400 t, dans le Sud-Ouest) et un raffermissement des prix.
Si les opérateurs tablent sur une relative stabilité des ventes, vers les GMS, le contexte s'annonce encore délicat, côté grossiste : hors reprise scolaire, l'activité de RHD restera réduite, avec le confinement.
Chou-fleur : de plus larges volumes
Les plus gros apports (1,8 M de têtes/semaine, en Bretagne) ont induit un recul des prix. Mais leur niveau plus attractif s’est soldé, en retour, par une reprise de la demande, à l’approche du week-end.
Les disponibilités resteront larges, en France et en Europe, ce qui risque de maintenir une pression sur les prix, même si les actions prévues en GMS sont susceptibles de soutenir les ventes.
Échalote : prix inchangés
Les prix ont été reconduits, face à une demande plus calme, en début de semaine 44, et plus présente à l'approche du week-end, après l'annonce du confinement. L'export s'est en revanche ralenti.
Endive : flambée des cours
Le commerce s'est emballé, en fin de semaine 44, suite à l'annonce du reconfinement, la demande s'amplifiant, face à des apports mesurés, induisant une forte remontée des niveaux de prix.
Même si un réajustement est envisageable, après les fortes revalorisations de ces derniers jours, les prix devraient conserver de bons niveaux, compte tenu de la moindre pression des offres.
Oignon : un commerce variable
L'activité des opérateurs travaillant avec la grande distribution s'est accélérée, suite à l'annonce du confinement. En revanche, le négoce au niveau grossiste demeure impacté par la fermeture de la RHD.
Poireau : réveil des ventes
Après un début de semaine 44 très calme, les échanges se sont intensifiés
—au niveau des GMS principalement—, après l'annonce du reconfinement, entraînant une forte remontée des cours.
Malgré la fin des congés, les opérateurs craignent un ralentissement des ventes, après leur accélération de ces derniers jours, notamment au niveau grossiste, avec la moindre activité RHD.
Pomme de terre : des besoins plus soutenus
La demande s'est activée sur le marché, après l’annonce d'un nouveau confinement, surtout au niveau des centrales d'achat pour la distribution au détail. Les prix sont restés néanmoins inchangés.
Cette semaine, les opérateurs suivront de près le comportement d'achats des consommateurs qui sera déterminant pour une éventuelle remontée des prix moyens, sur le marché du frais.
Tomate : fin de saison bretonne
La plus forte demande enregistrée en fin de semaine 44 a facilement absorbé les faibles disponibilités de fin de saison (550 t en Bretagne, vendredi). Cela a provoqué une hausse sensible des cours.
Les apports bretons vont devenir marginaux, en novembre. De ce fait, la grappe pourrait conserver de bons prix, face à une pression méditerranéenne modérée et surtout présente en vrac.