Aller au contenu principal

Philippe Barret, médiateur territorial
Projet de poulailler : « Mettre en place des espaces de dialogue »

Philippe Barret, médiateur territorial
© P. Le Douarin

Comment définissez-vous votre travail de médiateur en « dialogue territorial » ?

Philippe Barret - « Le dialogue territorial est une démarche de concertation entre différentes parties prenantes concernées par un projet qui peut les impacter dans leur activité ou dans leur vie. Il est mené par un médiateur formé à cet exercice et il obéit à des principes et à des règles. L’objectif est de coconstruire le projet avec les différents acteurs ou bien de le faire évoluer en fonction des craintes et des attentes. Ce n’est pas une méthode de communication, mais plutôt un cheminement à plusieurs. »

Quel est le préalable indispensable ?

P.B.- « Cette démarche n’a aucun intérêt si le porteur de projet veut faire passer son dossier en force et coûte que coûte, avec le risque de se faire bloquer. Il faut qu’il soit prêt à s’ouvrir et à évoluer. Face à la montée croissante de la contestation environnementale depuis 2 à 3 décennies, la mise en place de ces espaces de dialogue territorial est de plus en plus nécessaire. D’ailleurs, la législation le demande de plus en plus sur les gros projets. C’est une tendance forte. »

Toutes les parties prenantes participent-elles au dialogue ?

P.B.- « Pas question d’impliquer des acteurs non locaux. On cherche à établir un dialogue constructif et surtout pas à débattre sur des sujets généraux (par exemple l’élevage industriel, la malbouffe, la maltraitance animale…). On ne veut pas que les problématiques locales soient récupérées à une autre échelle. Pour bâtir un intérêt commun, on part de l’expression des intérêts de chacun. Les raisons initiales de s’opposer sont très nombreuses, mais le champ se restreint après une phase de déblayage des motifs. C’est en prenant en compte les besoins des riverains qu’on peut faire en sorte que ceux-ci prennent en compte les besoins des autres acteurs. »

Combien coûte cette démarche ?

P.B.- « Ce travail est demandé par le porteur de projet donc financé par lui. Le coût est fixé au cas par cas, selon le nombre d’acteurs et le niveau conflictuel. Généralement, cela varie de 5 000 à 15 000 euros. Ce n’est pas donc pas neutre, mais l’absence de dialogue coûte souvent plus cher à long terme qu’un dialogue bien mené.

Les plus lus

<em class="placeholder">Stève et Lydie Barreaud ont investi près de 150 000 euros pour loger 800 poules bio.</em>
Un poulailler mobile pour le confort des poules et de l'éleveur

Éleveurs de poules pondeuses à Port-d’Envaux, en Charente-Maritime, Lydie et Stève Barreaud ont récemment investi dans deux…

<em class="placeholder">Le travail en volière nécessite des compétences spécifiques, d’ordre animalière, technique mais aussi mécaniques pour les réparations.</em>
La volière a modifié le travail des producteurs d’œufs

L’élevage de poules pondeuses en volière est plus technique, physique et chronophage qu’en cage. Une enquête auprès d’éleveurs…

<em class="placeholder">Devant l&#039;un des bâtiments rénovés, Guillaume d’Hueppe à gauche, avec Florian Le Normand, de l’installateur TSE Hors-sol, Simon Hévin, de Tuffigo-Rapidex et ...</em>
Un site de trois poulaillers rénovés à l’identique en poulet lourd

Les poulaillers de Guillaume d'Hueppe, éleveur de poulet lourd sexés, ont été rénovés avec des équipements visant la…

<em class="placeholder">Guillaume d’Hueppe dans l’un des poulaillers refaits à neuf : « Mon objectif est d’avoir le même niveau de vie que lorsque j’étais salarié. »</em>
« Je m’installe en poulet lourd avec un site rénové et performant à 280 euros le mètre carré »

Guillaume d’Hueppe a repris un élevage de volailles reproductrices pour le transformer en poulet de chair. Son projet a été…

<em class="placeholder">Chantal Lepage et Ludovic Perrin, associés de la SCEA La ville es archers avec Alexandre (à gauche) en cours d’installation : « Nos poulaillers avec jardin d’hiver ...</em>
« Nos dindes mieux valorisées grâce à notre poulailler avec jardin d’hiver »

Les bâtiments de dindes de la famille Lepage ont été rénovés avec l’ajout d’un jardin d’hiver et de fenêtres pour produire des…

<em class="placeholder">Les intervenants extérieurs de l’Earl de la Petite Lande disposent maintenant d’un bâtiment dédié à leur confort qui sécurise mieux le sanitaire de l’exploitation.</em>
Un bâtiment d’accueil 100 % confort pour le personnel avicole

Depuis plus d’un an, le personnel intervenant chez Sabrina et David Le Navéaux dispose d’un accueil tout confort. Les éleveurs…

Publicité
Titre
je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Version numérique de la revue Réussir Volailles
2 ans d'archives numériques
Accès à l’intégralité du site
Newsletter Volailles
Newsletter COT’Hebdo Volailles (tendances et cotations de la semaine)