Le graphique
Profondes évolutions dans les flux européens de veaux laitiers
Entre 2005 et 2017, le nombre de veaux maigres achetés et vendus entre les différents pays membres de l’Union européenne est resté proche de 1,7 million de têtes/an, mais avec de profondes évolutions pour la provenance et la destination des animaux.
Entre 2005 et 2017, le nombre de veaux maigres achetés et vendus entre les différents pays membres de l’Union européenne est resté proche de 1,7 million de têtes/an, mais avec de profondes évolutions pour la provenance et la destination des animaux.
En France, « la production de veaux de boucherie absorbe environ 60 % des mâles. 28 % sont destinés à la production de gros bovins (JB ou bœufs) et 12 % sont exportés », explique une étude réalisée par l’Institut de l’élevage à la demande d’Interbev. La production française de veaux gras s’érode de 25 000 à 30 000 têtes chaque année. Faute de débouchés intérieurs, les veaux laitiers sont de plus en plus exportés. Ce débouché a concerné quelque 250 000 têtes en 2017. Il est favorisé par la dynamique de l’engraissement espagnol.
Le devenir des veaux polonais a lui aussi connu de profondes évolutions. En 2005, la Pologne était le premier pays exportateur de petits veaux. Douze ans plus tard, elle est importatrice nette sous l’effet conjugué de la baisse du nombre de vaches laitières (-16 % entre 2005 et 2017) et du doublement de la production de taurillons.
Parmi les autres évolutions, à signaler le fort recul des importations italiennes. « Les grands ateliers italiens de JB ne sont pas équipés pour le démarrage des veaux laitiers. Le broutard est un produit plus homogène, mieux adapté à leurs attentes. »
Enfin, l’Allemagne est devenue le principal fournisseur des Pays-Bas. En 2017, 82 % des veaux exportés d’Allemagne ont été vendus en Hollande et 78 % des veaux importés par les Pays-Bas venaient d’Allemagne.