Vaches allaitantes et chevaux de trait, la symbiose originale du Massif central
Les élevages de chevaux de trait du Massif central sont pour moitié associés aux bovins allaitants. Si la passion des éleveurs l’emporte sur l’économie, ils y voient surtout un intérêt agronomique : la préservation de leurs prairies naturelles.
Les élevages de chevaux de trait du Massif central sont pour moitié associés aux bovins allaitants. Si la passion des éleveurs l’emporte sur l’économie, ils y voient surtout un intérêt agronomique : la préservation de leurs prairies naturelles.
Une étude menée sur 140 élevages du Massif central, qui pèse pour 30 % des effectifs nationaux de chevaux de trait, conforte l’association bovins-équins comme une garantie de préservation des écosystèmes pastoraux et d’un apport économique complémentaire. Statistiquement, quatre races se partagent ces territoires : Comtois (37 %), Breton (30 %), Percheron (19 %) et Ardennais (10 %). Les deux tiers des élevages sont associés à d’autres herbivores, majoritairement à des vaches allaitantes (53 %), mais également à des ovins (15 %) et à des vaches laitières (6 %).
Dans les élevages mixtes allaitant-équin, la troupe type est de 6,5 juments et le ratio atteint 1 poulinière pour 19 vaches. Les systèmes sont herbagers (87 % de SFP) et à 81 % en prairies naturelles, à 690 mètres d’altitude. C’est l’entretien de ces prairies et l’optimisation de leurs qualités qui est le motif numéro un de présence des chevaux – après la passion – déclarent les éleveurs. Et comme le dit l’un d’entre eux : « Mettez une jument dans votre troupeau allaitant, elle sera nourrie gratuitement ! »