Cotidienne

Prix des céréales le 16 mars : recul des cours du blé, de l'orge et du maïs sur fond de pourparlers entre la Russie et l’Ukraine

Les cours des principaux contrats Blé et Maïs affichaient un recul assez net sur l’ensemble des échéances, et particulièrement sur les échéances très rapprochées, ce mercredi 16 mars 2022, tant à Chicago sur le CBOT que sur Euronext en Europe. On notait aussi toujours une grande volatilité sur les marchés, les limites de trading basses étant même atteintes sur les échéances les plus rapprochées en blé outre-Atlantique. Sur les marchés physiques hexagonaux, les prix du blé tendre, de l'orge fourragère et du maïs se sont également repliés, seul le blé dur stagnait.

Vers une cessation des combats en Ukraine entre avril et début mai

L’annonce de progrès dans les pourparlers entre la Russie et l’Ukraine pour en terminer avec le conflit armé entre les deux pays ont détendu les marchés. Un conseiller de l’entourage du président ukrainien aurait même avancé une date de cessation des combats, entre avril et début mai. Une fin rapide des hostilités permettrait sans doute un retour à la normale, sans trop de dégâts irréversibles, concernant les échanges commerciaux avec la zone mer Noire et les semis de printemps pour l’Ukraine. Autre facteur baissier : des pluies bienvenues ont été enregistrées dans les grandes plaines états-uniennes.

A noter, en blé, l'excellente production sur la récolte 2021 au Brésil, gros importateur habituellement (50 % des consommations du pays), qui a exporté 2,5 Mt de blé entre décembre et mars, un record pour le pays. Selon certains observateurs, ce contexte favorable pourrait inciter les producteurs à semer plus de blé sur les campagnes à venir, réduisant en proportion la dépendance du pays quant à l'importation de cette céréale. Certains analystes estiment « qu’il y a de la place pour doubler les surfaces emblavées actuellement (2,74 Mha) ». La consommation du pays s'élève à 12,7 Mt par an.

Forte demande pour le maïs états-unien

Côté maïs, la demande pour de l'origine états-unienne demeure forte compte tenu des volumes et des capacités d'exportation des Etats-Unis face aux besoins mondiaux sur le rapproché. L'activité de chargement devrait ainsi être intense sur les mois de mars et avril, selon certains observateurs.

Au 11 mars, la production hebdomadaire d’éthanol états-unien a diminué à 1,026 million de barils par jour et les stocks cumulés ont augmenté à 25,945 millions de barils, au plus haut depuis fin avril 2020.

A l’international, le gouvernement égyptien a décidé d’augmenter le prix du blé payé aux producteurs locaux (65 livres égyptiennes, environ 4,15 $, de plus pour 1 ardeb ou 150 kg) afin de les inciter à vendre leur production sur le marché domestique. Chaque ardeb de blé sera désormais payé entre 865 et 885 livres égyptiennes, en fonction de sa qualité.

A noter également que les prix du pétrole se sont détendus hier, au terme d'une séance très volatile : le baril de Brent de la mer du Nord, référence européenne, pour livraison en mai a reculé de 1,89 % pour terminer à 98,02 dollars alors que le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en avril a baissé de 1,49 % à 95,04 dollars aux Etats-Unis. L’euro regagnait aussi un peu de terrain face au dollar. La FED, la banque centrale des Etats-Unis, a également annoncé un relèvement d’un quart de point de son taux de base, pour contrer l’inflation qui sévit outre-Atlantique et face aux pressions inflationnistes importées en raison du conflit russo-ukrainien.
 

Marchés physiques français du 16 mars 2022 (base juillet pour les céréales)

Cotations des issues de meunerie du 15 mars 2022

Cotations commerciales des produits laitiers du 10 mars 2022

Evolution dollar / euro du 16 mars 2022

Clôture du marché à terme de Chicago du 16 mars 2022

Clôture du marché à terme Euronext du 16 mars 2022

Cotations des marchés internationaux du 16 mars 2022