Cotidienne

Prix des céréales le 11 mars : Hausse des cours des céréales, surtout en blé

Les cours des principaux contrats Blé et Maïs étaient en hausse ce vendredi 11 mars 2022, tant à Chicago sur le CBOT que sur Euronext en Europe. La progression était un peu plus nette sur le blé que sur le maïs, tant sur le rapproché que sur le plus long terme. Sur les marchés physiques hexagonaux, les prix étaient également orientés à la hausse en blé tendre, orge fourragère et maïs.

Les opérateurs intègrent de plus en plus la difficulté de trouver des origines mer Noire en céréales et les origines états-unienne et européenne s’en trouvent d’autant plus attractives. Certains estiment aussi que de récents propos tenus par le président russe seraient de nature à redonner un peu d’espoir en termes de négociations possibles à propos du conflit entre la Russie et l’Ukraine. On note cependant encore une très grande volatilité durant les séances.

Certains traders, en lien avec la compagnie ferroviaire ukrainienne, envisagent de faire sortir du pays des cargaisons de grains en utilisant le train. Potentiellement, le volume concerné pourrait être de 600 000 t par mois et pourrait être acheminé vers les frontières roumaine, hongroise, slovaque ou encore polonaise. Mais rien n’est fait. Dans le même temps, le syndicat des producteurs de grains a affirmé vouloir remplacer certains semis de maïs et d’oléagineux par des semis supplémentaires de sarrasin, d’avoine ou encore de millet, tant la situation des semis de printemps, qui devraient normalement débuter très prochainement, devient incertaine.

Du fait du conflit russo-ukrainien, les grands pays importateurs de blé commencent à éprouver quelques difficultés. Selon Mediapart, les pénuries s’aggravent en Tunisie et certains ménages ont du mal à trouver du pain fabriqué avec la farine subventionnée par l’Etat. Le ministre tunisien du Commerce a cependant affirmé que les stocks en blé étaient suffisants pour tenir jusqu’en juin 2022. En Egypte, c’est le prix du pain qui a bondi et au Liban, « le risque de pénurie est réel. Il ne reste plus qu’un mois et demi de réserves de blé », signale Geryes Berbari, directeur général de l’Office des céréales et de la betterave sucrière, cité par le média en ligne. Au Maroc, le responsable de la fédération industrielle des meuniers, cité par Reuters, a indiqué que les stocks de blé étaient suffisants pour couvrir cinq mois de consommation.

Côté commerce international, les Etats-Unis ont vendu 128 900 t de maïs vers une destination inconnue pour livraison en 2021/2022, selon l'USDA. Au Brésil, « la demande étrangère pour un envoi immédiat de maïs brésilien s'est manifestée soudainement, ce qui n'est pas normal pour le premier semestre et la demande s'est aussi accélérée pour le second semestre », relève Paulo Roberto Molinari, analyste chez Safras e Mercado, interrogé par l’AFP.

Pour cette semaine, les opérateurs lorgneront aussi du côté de la banque centrale états-unienne (FED), cette dernière devant se prononcer sur une éventuelle modification de ces taux directeurs au vu de l’inflation importante que connaît le pays. Par ailleurs, l’Insee, en France, publiera sa note de conjoncture trimestrielle mercredi.

Marchés physiques français du 11 mars 2022 (base juillet pour les céréales)

Orges de brasserie du 9 mars 2022

Cotations des issues de meunerie du 8 mars 2022

Cotations commerciales des produits laitiers du 10 mars 2022

Evolution dollar / euro du 11 mars 2022

Clôture du marché à terme de Chicago du 11 mars 2022 Clôture du marché à terme Euronext du 11 mars 2022

Cotations des marchés internationaux du 11 mars 2022