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« Présenter une vache en concours à Paris, c’est la cerise sur le gâteau »

Max Laparre, sélectionneur dans le Lot-et-Garonne, fait partie de la trentaine d’éleveurs de blondes d’Aquitaine qui ont décroché leur place pour participer au concours général agricole à Paris. ll présente cette année Rotonde, une petite-fille de Cigale, vache hors-norme ayant marqué l’histoire du concours général.

blonde d'aquitaine concours général agricole Paris
Max Laparre est éleveur à Saint-Eutrope-de-Born dans le Lot-et-Garonne, avec 45 mères sur 180 ha de SAU dont 45 ha de prairies, 6 ha de pruniers et 129 ha de céréales. Sa conjointe Corali Lavoisier est technicienne en alimentation des ruminants.
© M. Laparre

« Cette année, c’est la septième fois que j’emmène un animal au Salon international de l’agriculture (Sia). Être sélectionné est déjà une réussite, et participer au Concours général agricole est avant tout une satisfaction personnelle. Saveur particulière cette année, la continuité de mon travail est mise en valeur car je présente une petite fille de la vache sélectionnée pour ma première participation.

J’emmène en effet Rotonde qui est une petite-fille de Cigale. Cigale était une vache au développement squelettique exceptionnel et elle détient depuis 2013 le record parisien de la vache la plus lourde, toutes races confondues. Avec ses 1 445 kg, elle est toujours imbattable. C’était une vache « géante », de 1,80 m au garrot et très longue. Les juges la qualifiaient de hors-norme. Elle est allée trois fois à Paris et sa meilleure performance est d’avoir décroché la troisième place. Rotonde, âgée de trois ans et demi, se caractérise déjà par son développement squelettique comme sa grand-mère maternelle. Côté paternel, c’est une fille d'Océan, un embryon de la championne de Paris Carmen avec Horfe né chez moi et aujourd'hui en service dans l’élevage de Philippe Campmas. Rotonde est suitée de sa deuxième fille Unibelle, née en novembre par Illico, qui est très fine et élégante.

Paris révèle le niveau de l’élevage

L'alimentation, le parage des pieds et les analyses sanitaires diverses coûtent environ 1500 €, le transport 550 € et le séjour à Paris 2000 €. Cela fait donc un total de 4000 € environ avec une prise en charge partielle du conseil départemental du Lot-et-Garonne. C'est aussi en moyenne une demi-heure par jour de travail quotidien pour le dressage de la velle, le suivi de l'alimentation et les soins. Il y a une organisation à mettre en place sur l'élevage, car Rotonde et Unibelle monopolisent un box pour elles seules. J’ai aussi des contraintes sanitaires, car je suis en zone de surveillance renforcée pour la tuberculose bovine, et en zone réglementée MHE. Et cela implique de se faire remplacer sur la ferme durant presque une semaine pour le salon. Je me groupe avec six ou sept éleveurs pour prendre un semi-remorque et faire en sorte que les animaux voyagent le plus confortablement possible. Le trajet dure douze heures.

Mais j’apprécie toujours autant cet évènement. Participer au Concours général révèle le niveau de l’élevage. C’est un gage de notoriété. »

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