Poules pondeuses en cage : quel devenir des bâtiments d’ici 2030 selon les éleveurs
Selon une enquête menée par l’Itavi durant l’été 2024, commanditée par l’interprofession de l'oeuf CNPO, environ 7 millions d’emplacements de poules pondeuses logées en cage devraient être convertis en code sol ou plein air d'ici 2030.
Selon une enquête menée par l’Itavi durant l’été 2024, commanditée par l’interprofession de l'oeuf CNPO, environ 7 millions d’emplacements de poules pondeuses logées en cage devraient être convertis en code sol ou plein air d'ici 2030.

Entre transformation en code 1 ou 2, arrêt de l’élevage, cession ou maintien en code 3… les stratégies envisagées par les producteurs de poules pondeuses concernant leur(s) bâtiment(s) en cages à l’horizon 2030 sont diverses. C’est ce qui ressort d’une enquête menée par l’Itavi durant l’été 2024, commanditée par l’interprofession CNPO.
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Les réponses obtenues totalisent 9,1 millions de places de pondeuses, soit un échantillon représentatif du parc français de 14 millions de poules pondeuses en cages sur environ 220 ateliers (Inuav).
Deux tiers des répondants ont un site de 30 000 à 100 000 poules, les ateliers de moins de 30 000 places et de plus de 100 000 places (450 000 places pour le plus gros site) représentant respectivement 14,5 et 25 % de l’échantillon. « Le parc est d’âge plutôt avancé (bâtiment repris depuis dix-sept ans en moyenne). Un quart est détenu par des éleveurs de plus de 55 ans, avec peu de repreneurs identifiés », analyse Aymeric Le Lay, de l’Itavi.
À partir des projections des producteurs en cage, l’institut technique a évalué entre 2,5 et 3 millions le nombre d’emplacements perdus d’ici à 2030 sur les 14 millions estimés à l’été 2024. Cette perte est liée d’une part à l’arrêt des bâtiments (1 million de places, en rouge dans le graphique) et d’autre part à la baisse de capacité d’environ 20 % des bâtiments reconvertis en code 1 ou 2. Moins d’un million de places seraient cédées (en orange), un chiffre probablement sous-estimé selon l’économiste. En comptant environ 7 millions d’emplacements convertis en code sol ou plein air (en bleu), il resterait 3,5 à 4 millions de places en cages à l’échéance de 2030 (en gris).