Aller au contenu principal

Porcelets viables : il n’y a pas que le poids qui compte

Une étude réalisée en élevage de porcs par des chercheurs allemands suggère que la température rectale des porcelets et leur vitalité sont de meilleurs pronostics de survie à 5 jours que le poids de naissance.

Porcelets viables : il n’y a pas que le poids
© D. Poilvet

Ce travail a été réalisé dans 4 élevages allemands (200 à 1 200 truies) peuplés de truies prolifiques (14,6 à 18,7 nés vivants par portée). L’objectif était de déterminer des critères objectifs de pronostic de survie, pour mieux guider les éleveurs dans leurs décisions de prise en charge des porcelets les moins viables. Des porcelets vivants, légers (≤ 1 kg, n = 328) ou de poids plus important (>1 kg n = 191) ont été examinés en détail vers 12-24 heures d’âge, avant ajustement des portées.

Au bout de 5 jours, 28 % des porcelets sont morts principalement par écrasement, inanition ou euthanasie. La mortalité varie fortement selon les élevages et les bandes. Elle est plus élevée pour les porcelets légers (42 %), ceux en retard de croissance sévère (83 %) et en cas de température rectale inférieure ou égale à 37,5 °C (68 %). Un score de vitalité a été établi à partir de 3 critères simples : couleur de peau, remplissage de l’estomac, et mobilité. La mortalité augmente lorsque les scores passent de modérés (46 %) à mauvais (96 %). Considérés ensemble, la température et le score de vitalité suffisent à établir un pronostic de survie précoce. Leur fiabilité est meilleure que le poids considéré seul. Dans chaque catégorie de poids, les mortalités sont augmentées en cas de vitalité mauvaise et de températures faibles.

Côté biblio

Killing underweighted low viable newborn piglets : Which health parameters are appropriate to make a decision ? L. Geiping, M. Hartmann, L. Kreienbrock, E. G. Beilage, (2022). Porcine Health Management 8 (1). DOI : 10.1186/s40813-022-00265-y

 

« Réchauffer les porcelets est la priorité »

Sylviane Boulot, Ifip-Institut du porc
 

Sylviane Boulot, Ifip-Institut du porc

Dans les grandes portées, le nombre de porcelets chétifs et surnuméraires augmente et leur prise en charge est un vrai défi. Chercher à épargner des souffrances inutiles en euthanasiant les non-viables peut s’apparenter à une démarche éthique. Mais sur quelles bases prendre ce type de décision difficile ? Comment identifier les porcelets les plus à risque de mortalité ? Cette étude confirme que poids et maturité sont des critères importants, mais trop réducteurs. Au final, le degré de réchauffement et la vitalité sont vraiment déterminants pour la survie, y compris en cas de poids normal. C’est encore une fois l’occasion de rappeler que la maîtrise du confort thermique de la zone de naissance, le séchage et une prise colostrale rapide restent essentiels à la prévention de la mortalité dans les grandes portées.

Les plus lus

<em class="placeholder">David Le Lay éleveur dans le Finistère</em>
« J’investis dans l’élevage de porc de demain »

David Le Lay en est persuadé. C’est maintenant qu’il faut construire l’élevage de demain. Un élevage décarboné, doté d’un…

<em class="placeholder">Tous les matins, Dominique et Philippe Gautier prennent leur petit déjeuner avec leurs salariés dans une ambiance conviviale.</em>
Comment ces éleveurs de porcs bretons ont fait évoluer leur exploitation pour fidéliser leurs salariés
Dans leur exploitation porcine, Dominique et Philippe Gautier ont fait évoluer leurs pratiques managériales : vestiaires…
Sylvie Roudaut, éleveuse de porcs en Ille et Villaine
« Moi et mon mari avons des compétences complémentaires sur notre exploitation porcine »

Associée avec son mari sur leur élevage en Ille-et-Villaine, Sylvie Roudaut exerce son métier de chef d’exploitation en…

<em class="placeholder">L&#039;étude de la chambre d&#039;agriculture et d&#039;Evel&#039;up démontre qu&#039;une augmentation de 37% de la taille moyenne des cheptels permettrait de compenser la baisse des installations ...</em>
Maintenir la production porcine bretonne par une augmentation de la production par éleveur : utopie ou réalisme ?
La baisse de la production porcine bretonne constatée depuis 2008 n’est pas inéluctable. Une étude réalisée par la Chambre d’…
<em class="placeholder">L’abattoir de Montfort sur Meu de Cooperl Viande a investi en 2024 dans un dispositif d’étourdissement au CO2.</em>
Les grands abattoirs de porcs français consolident leur production
Après la crise de 2022-2023, les grands abattoirs du Grand Ouest stabilisent leur production et investissent de manière raisonnée.
<em class="placeholder">L&#039;objectif du Défi employeur organisé par les chambres d&#039;agriculture est de développer les compétences de manager des agriculteurs employeurs.</em>
Employeur agricole : et si le vrai défi, c’était le management ?
À partir de novembre 2025 et jusqu’en mars 2026, les chambres d’agriculture organisent le Défi Employeur, un…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Version numérique de la revue Réussir Porc
2 ans d'archives numériques
Accès à l’intégralité du site
Newsletter Filière Porcine
Newsletter COT’Hebdo Porc (tendances et cotations de la semaine)