L’autoconsommation photovoltaïque est rentable en élevage de porcs
La rentabilité d’une centrale photovoltaïque en autoconsommation est liée à son bon dimensionnement. La vente en surplus apporte une sécurité économique, calcule l’Apepha à partir de différents scénarios pour un élevage de porcs.
La rentabilité d’une centrale photovoltaïque en autoconsommation est liée à son bon dimensionnement. La vente en surplus apporte une sécurité économique, calcule l’Apepha à partir de différents scénarios pour un élevage de porcs.
Malgré l’augmentation du coût des installations photovoltaïques liée à l’inflation sur les matières premières, autoconsommer l’électricité photovoltaïque produite sur l’exploitation reste rentable. C’est ce que montre une récente simulation économique d’une centrale photovoltaïque en autoconsommation, réalisée pour le compte de l’Apepha par Isabelle Hascoët, conseillère solaire photovoltaïque.
Elle s’appuie sur l’exemple d’un élevage naisseur-engraisseur type de 540 truies (3 500 places d’engraissement, chauffage avec lampes régulées en maternité et avec pompe à chaleur en post-sevrage). « Son profil de consommation électrique est à un niveau élevé et stable, idéal pour de l’autoconsommation (taux de 90 % pour une centrale de 136 kWc). »
La vente en surplus, filet de sécurité
Plusieurs cas de figure ont été étudiés : autoconsommation totale ou en surplus, centrale sur toiture ou au sol. Quel que soit le scénario, le coût de production du kWh se situe entre 7,4 et 7,8 c€/kWh (pour une production théorique annuelle de 1 100 kWh/kWc), soit un niveau très compétitif par rapport au tarif d’achat des fournisseurs d’électricité. « La centrale de 136 kW avec autoconsommation totale a le plus bas coût du kWh produit, du fait de charges annuelles plus faibles (pas de frais de raccordement au réseau, moindres taxes) », détaille Isabelle Hascoët. « La contrainte de ce type de centrale est qu’elle doit être bien dimensionnée en fonction de la consommation réelle de l’exploitation, sous peine de voir sa rentabilité diminuer », prévient-elle. « Tous les kWh produits qui ne sont pas autoconsommés ne seront pas valorisés économiquement. Il nous paraît donc préférable, quand c’est possible, de réaliser une centrale avec vente en surplus, qui va garantir une rentabilité sur les 20 ans du contrat d’achat. » Disponible depuis octobre 2021, ce dispositif permet en effet de vendre à un fournisseur d’électricité et à un prix garanti la production photovoltaïque non autoconsommée (cas d’une centrale sur bâtiment ou ombrière, hors trackers). Le scénario avec vente en surplus génère un gain financier sur 20 ans de 294 843 euros, légèrement supérieur à celui en autoconsommation totale (chiffrage avec le nouveau tarif d’achat à 11,07 c€/kW).