Cages balance et alimentation de précision pour une maternité de 78 places
Au Gaec de l’Epi à La Rouxière en Loire-Atlantique, la construction de deux salles maternité de 39 places chacune intègre de nouveaux objectifs de performances techniques, de bien-être animal et d’environnement.
Au Gaec de l’Epi à La Rouxière en Loire-Atlantique, la construction de deux salles maternité de 39 places chacune intègre de nouveaux objectifs de performances techniques, de bien-être animal et d’environnement.
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La porte ouverte au Gaec de l’Epi a été l’occasion de découvrir les dernières tendances en termes d’équipements de salles de maternité, qui évoluent en permanence pour répondre aux besoins d’amélioration de performance, de bien-être animal et d’environnement. Avec un objectif supplémentaire pour ces adhérents Cooperl Arc Atlantique : « supprimer totalement l’utilisation d’antibiotiques dès la naissance des porcelets, afin de répondre au cahier des charges Porc sans antibiotiques (PSA) zéro jours », souligne Méliza Dupin, l’une des associés du Gaec en charge du suivi technique du cheptel truies.
Le principal équipement en termes d’amélioration des performances techniques reste bien sûr la cage balance, avec un chiffrage significatif réalisé par Cooperl sur 56 élevages équipés : 12,5 porcelets sevrés par portée (contre 11,9 pour la moyenne GTTT Ifip), 24,6 porcs produits par truie présente (23,1 pour la moyenne Cooperl) et, au final, une marge sur coût alimentaire supérieure à la moyenne cooperl de + 146 euros par truie (1 412 € contre 1 266 € en 2016).
Les éleveurs ont également choisi des cases de dimension importante (1,90 x 2,70 m), avec une disposition en biais de la partie truie et la présence d’un nid relevable équipé d’une lampe régulée sur une plaque non chauffée. « L’objectif est clairement d’anticiper des portées nombreuses et le confort des animaux, tout en réalisant des économies d’énergie avec une gestion différenciée de la température ambiante et de celle du nid », souligne Jean-François Boscher, technicien bâtiment Cooperl. Avec la gestion biclimat, l’économie pour l’élevage est de 3 000 euros par an, permettant un retour sur investissement des nids en moins de quatre ans.
Des préfosses lavables dans leur intégralité
Pour optimiser l’hygiène des salles, les fonds de fosses ont la forme d’un W, avec une pente prononcée de l’avant vers l’arrière des cases pour faciliter leur lavage. Les caillebotis plastique du couloir avant sont relevables pour que l’éleveur puisse descendre dans la préfosse et pousser avec la lance HP le lisier vers le caniveau situé à l’arrière des cases. Une conception qui apporte un plus en termes de bien-être animal et humain, au même titre que le cooling à l’entrée du circuit d’air et les fenêtres de grande dimension (150 x 83 cm). Les éleveurs ont aussi souhaité aménager un local technique dans lequel sont regroupés tous les automatismes de gestion de ventilation, d’alimentation et des cases balances. Des fenêtres permettent de surveiller les deux salles sans déranger les animaux.
Pour l’alimentation des truies, les éleveurs ont choisi le Spotmix de Schauer (voir Réussir Porc, juin 2017, page 30). "Cet équipement permet une alimentation de précision nécessaire aux truies hyperprolifiques qu’une machine à soupe classique ne peut pas fournir », justifie Alain Brunelle, l’un des associés du Gaec. À cela s’ajoute l’intérêt hygiénique d’un transfert pneumatique à sec dans les tuyaux et une incorporation d’eau juste avant l’arrivée dans l’auge, et une dilution minimale (jusqu’à 1 litre/kilo d’aliment) permettant d’augmenter les quantités consommées, un intérêt mis en avant surtout pour les cochettes.
Le coût de ce bâtiment est de 513 000 euros, soit un prix à la place de 6 570 euros, hors aides PCAEA. Ce montant comprend le bâtiment et le système d’alimentation qui sera par la suite utilisée pour le post-sevrage, mais pas la fosse à lisier qui a été couverte pour supprimer les émanations d’ammoniac et d’odeurs.
Le Gaec de l’épi
5 associés et 2 salariés à temps plein, 1 apprenti
450 truies naisseur-engraisseur
39 truies par bande à la mise bas, conduite en 10 bandes, sevrage à 21 jours.
275 hectares de SAU