9 mesures indispensables pour sauvegarder la filière porcine française
Par la voix de l'interprofession Inaporc, les professionnels de la filière porcine française interpellent les candidats aux élections à travers de neuf mesures indispensables pour sauvegarder leur filière
Par la voix de l'interprofession Inaporc, les professionnels de la filière porcine française interpellent les candidats aux élections à travers de neuf mesures indispensables pour sauvegarder leur filière
"Si les premières aides d’urgence accordées par l’État apportent une bulle d’oxygène aux 10 000 élevages de porcs français, elles ne suffiront pas à assurer l’avenir du secteur dans son ensemble qui représente 130 000 emplois dans l’Hexagone", souligne l'interprofession porcine. "La filière, collectivement engagée dans une démarche de progrès permanent, veut préserver son modèle d’exploitations familiales à taille humaine pour continuer à proposer aux consommateurs français l’une des viandes les plus consommées et les plus accessibles à tous les budgets."
Inaporc estime que les 9 mesures suivantes permettront de répondre à la demande du marché national et de continuer à exporter les produits porcins non consommés en France.
- Réserver le droit d’évoquer la France aux seuls produits dont la matière première principale est d’origine française pour permettre aux consommateurs de faire un choix éclairé favorisant le maintien des produits d’origine française dans leurs assiettes et ainsi renforcer la souveraineté alimentaire du pays.
- Impulser des installations de jeunes éleveurs en filière porcine : aides à l’investissement, simplification administrative.
- Arrêter la surrèglementation par rapport aux autres pays d’Europe, simplifier et accélérer les procédures administratives, car la filière française ne peut pas être compétitive si elle a des contraintes supplémentaires dans un marché européen ouvert.
- Renforcer les équipes export de l’État pour assurer une meilleure réactivité de la France sur les marchés internationaux. Pour mémoire, l’export concerne 30 % de la production française et valorise des pièces de découpe non consommées en France (pieds, oreilles...).
- Lutter contre la Fièvre Porcine Africaine , en mobilisant les pouvoirs publics français et les institutions européennes pour mettre en oeuvre toutes les mesures nécessaires afin d’éviter la propagation de la maladie en France et en Europe (notamment baisse de la densité des sangliers).
- Objectiver l’information au consommateur sous deux aspects: prendre en compte la notion de repas complet pour refléter la réalité des pratiques alimentaires et réserver aux produits à base de viande leurs appellations traditionnelles.
- Baser toute prise de décision concernant la santé publique ou les conditions de bientraitance animale sur des avis scientifiques publics ou reconnus.
- Financer des travaux de recherche pour assurer la sécurité sanitaire des produits dans un contexte d’évolution des attentes sociétales, améliorer les conditions d’élevage, valoriser les coproduits dans le cadre de l’économie circulaire et poursuivre le travail sur la neutralité carbone.
- Renforcer le dialogue entre les professionnels de la filière porcine et les consommateurs-citoyens, avec notamment la mise en valeur du modèle d’élevage familial français et de la culture alimentaire qui participent grandement à la dynamique des territoires et à la richesse gastronomique nationale.