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Crise du bio : comment Côteaux Nantais entend mieux répondre à la demande ?

Leader sur le marché des pommes et poires en biodynamie, Côteaux Nantais, qui fête ses 80 ans, mise sur le local pour répondre aux difficultés du marché de la bio et aux nouvelles attentes des consommateurs.

« Le locavorisme est une tendance forte, en France et dans les autres pays », constate Noah Courtial, directeur général de Côteaux Nantais.
«Le locavorisme est une tendance forte, en France et dans les autres pays », constate Noah Courtial, directeur général de Côteaux Nantais.
© Véronique Bargain - FLD

De la qualité et des volumes dans la moyenne. En 2023, Côteaux Nantais, qui exploite 105 hectares de vergers en biodynamie en Loire-Atlantique, devrait récolter 1450 tonnes de pommes, 100 tonnes de poires, 10 tonnes de kiwis et un peu de fraises, coings, prunes, pêches…

« La floraison a été bonne, mais les vergers ont souffert du gel de 2021, de la sécheresse de 2022 et de la météo chaotique de 2023 », note Simon Clénet, responsable d’exploitation à Côteaux Nantais.

Près de 90 % des volumes sont commercialisés en magasin bio spécialisé (Biocoop, Naturalia, La Vie Claire, Satoriz, magasins indépendants) et auprès de grossistes. 10 % sont vendus en GMS, le reste en vente directe et à l’export.

Les écarts de tri sont transformés en purées, jus, compote, vinaigre… par CotoTerra, filiale de Côteaux Nantais. Avant la pandémie et la crise du bio, Côteaux Nantais réalisait 4 M€ de chiffre d’affaires et CotoTerra 14 M€. « Le marché du bio est compliqué depuis trois ans, admet Noah Courtial, directeur général de Côteaux Nantais. Il commence à repartir. En 2021-2022, notre chiffre d’affaires a baissé de 20 % pour Côteaux Nantais et 10 % pour CotoTerra. En 2022-2023, les chiffres se sont stabilisés. Et en 2023-2024, nous visons une croissance de 2,3 % ».

 

De nombreuses variétés de pommes pour augmenter la résistance du verger

Le producteur mise pour cela sur la qualité gustative de ses fruits produits en biodynamie. « La biodynamie est un atout en production et renforce les arômes des fruits, assure Sophie Lieubeau, responsable commerciale pour Côteaux Nantais. C’est un plus pour les grossistes et magasins bio qui recherchent plus de goût. Les prix toutefois convergent aujourd’hui avec ceux du bio ».

Côteaux Nantais met aussi en avant son offre variétale large, avec 43 variétés de pommes et 9 de poires, qui augmente la résistance globale du verger, allonger la saison de commercialisation et répondre aux attentes des magasins bio pour des variétés différenciantes.

 

Développer les ventes en grande distribution localement

Un axe de développement important est aussi le local. « Le locavorisme est une tendance forte, analyse Noah Courtial. Tout en maintenant notre position nationale, nous voulons nous renforcer dans l’Ouest de la France ». La société veut développer son offre aux GMS locales, auprès de son partenaire historique Système U et de magasins E.Leclerc et Intermarché, chez les primeurs et marchés locaux et en RHD. Elle veut aussi continuer à accompagner les magasins bio, en axant davantage sur le local. « 10 à 15 % de nos fruits sont vendus en local et ce chiffre est en forte progression », indique Sophie Lieubeau. Un autre axe encore, avec le renforcement des cahiers des charges des magasins pour le bio, est le secteur anti-gaspi, avec des partenaires comme Bene Bono ou Nous anti-gaspi.

Côteaux Nantais veut aussi améliorer la rentabilité de CotoTerra, par de nouveaux partenariats (SNCF…) et en développant la prestation industrielle. Et elle continue à innover. En 2024, elle lance ainsi 7 nouveautés qui seront présentées à Natexpo : des fruits à tartiner (framboise, abricot, fraise, myrtille), une purée pomme-goyave et deux desserts pomme-citron vert et pomme-mandarine.

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