PestiRiv étudie l’exposition aux pesticides en zone viticole
Santé Publique France et l’Anses ont lancé une grande enquête terrain pour étudier l’impact des traitements phytosanitaires de la vigne sur les vignerons et les riverains. Les résultats devraient tomber en 2024.
Santé Publique France et l’Anses ont lancé une grande enquête terrain pour étudier l’impact des traitements phytosanitaires de la vigne sur les vignerons et les riverains. Les résultats devraient tomber en 2024.
Les pesticides viticoles sont-ils néfastes pour la santé ? Pour en avoir le cœur net, Santé Publique France et l’Anses lancent PestiRiv, une étude de grande envergure, visant à comparer deux populations : l’une vivant en zone viticole (à 500 m maximum d’une parcelle de vigne), la seconde située à au moins 5 km d’une parcelle.
Analyser le taux de phytos chez les participants
Sur chacune de ces populations, les chercheurs effectueront de la biosurveillance, en mesurant le taux de pesticides dans le corps des participants et en observant la présence d’effets biologiques précoces tels que des maladies respiratoires, des cancers ou encore des troubles de la reproduction. Ils vérifieront également l’impact de la distance sur l’exposition, les liens entre les différentes voies d’exposition et leurs associations avec les niveaux d’imprégnation, ou encore la variation saisonnière de l’exposition…
Pour mieux connaître l’exposition aux pesticides des personnes vivant en zone viticole, nous lançons aujourd’hui l’étude PestiRiv, conjointement avec @SantePubliqueFr .⬇️#PestiRiv
— Anses (@Anses_fr) October 19, 2021
(1/7) pic.twitter.com/3pZykAiIpD
Six régions viticoles passées au scanner
Une étude pilote s’est déjà déroulée en 2019 auprès de 72 foyers riverains de vignes, dans les régions Nouvelle-Aquitaine et Grand Est. L’étude grandeur nature débutera quant à elle le 22 octobre. Elle sera réalisée sur deux groupes homogènes "en termes de régions d'habitation, de densité des communes, d'habitudes et de modes de vie" et portera sur 1 500 adultes entre 18 et 79 ans, et 750 enfants de 3 à 17 ans sur 162 sites viticoles, ainsi que sur 750 adultes et 350 enfants sur 101 sites situés à au moins 5 km de distance d’une parcelle viticole. Le tout, dans six régions viticoles : Nouvelle-Aquitaine, Occitanie, Grand Est, Provence-Alpes-Côte d'Azur, Auvergne-Rhône-Alpes et Bourgogne-Franche-Comté.
Une première phase consistera à réaliser des mesures (air, collecte biologique et environnementale) hors période de traitement (octobre 2021 à février 2022) ; la seconde se déroulera de mars à août 2022, lors des traitements. L’analyse des données devrait ensuite durer jusqu’en 2024.