Une répartition hétérogène des abattoirs
Les consommateurs plébiscitent de plus en plus les circuits courts de commercialisation. La répartition hétérogène des structures d’abattage augmente la difficulté pour les producteurs dans la mise en place de ce type de circuit.
Les consommateurs plébiscitent de plus en plus les circuits courts de commercialisation. La répartition hétérogène des structures d’abattage augmente la difficulté pour les producteurs dans la mise en place de ce type de circuit.
Pour abattre des ovins en France, 160 abattoirs sont agrémentés. Mais seule une dizaine d'entre eux assurent plus de la moitié des volumes abattus avec chacun plus de 3 000 tonnes équivalents carcasse abattues par an. La production étant dispersée, des outils de faible capacité se maintiennent avec difficulté pour assurer un service de proximité. Ce sont principalement des abattoirs mixtes dans lesquels les ovins représentent une part minoritaire de l’activité. Certains départements qui ont pourtant une production conséquente de viande ovine connaissent un déficit d’abattoir, ce qui entraîne des difficultés dans la mise en place de circuit de commercialisation de proximité. Les consommateurs affichent pourtant un désir de revenir vers des modes de consommation plus simples et une alimentation de qualité. Ils recherchent un échange et un lien de confiance avec le producteur. Ils souhaitent maîtriser leur alimentation et en connaître la provenance. Ils sont aussi de plus en plus nombreux à vouloir connaître les conditions de vie et de mort des animaux.
Difficulté à mettre en place des circuits courts
Afin de répondre à cette demande, de nombreux modes de commercialisation se développent. Ils sont rassemblés sous le terme générique de circuits courts, qui permettent aux consommateurs d’échanger avec les éleveurs. En 2015, la France compte 263 établissements d’abattoir de boucherie, hors volailles. Le secteur représente environ 50 000 emplois. Il existait 339 abattoirs en 2000. On constate donc une diminution conséquente des structures d’abattage. Dès 2011, des chambres d’agriculture on fait remonter les difficultés de certains éleveurs à mettre en place des circuits courts à cause de l'éloignements des abattoirs. Une enquête menée par l’Apca (Assemblée permanente des chambres d’agriculture) montrent que, dans 78 % des départements ayant répondu à l’enquête, les conseillers ont rencontré des agriculteurs en circuit court qui éprouvent des difficultés à faire abattre leurs animaux.
Dico
Circuit court
Mode de commercialisation des produits agricoles qui s’exerce soit par la vente directe du producteur au consommateur, soit par la vente indirecte à condition qu’il n’y ait qu’un seul intermédiaire.