Le projet européen Défi Laine exposé à Agrimax
À Agrimax, le stand consacré à la valorisation de la laine faisait la part belle aux accomplissements du projet Défi Laine, porté par la grande région européenne.
À Agrimax, le stand consacré à la valorisation de la laine faisait la part belle aux accomplissements du projet Défi Laine, porté par la grande région européenne.
En plus du classique concours de tonte que l’on rencontre souvent sur les salons, Agrimax s’est paré d’un stand traitant de la valorisation de la laine, de manière générale mais aussi localement. Depuis 2017, la grande région (territoire transfrontalier commun à l’Allemagne, la France, la Belgique et le Luxembourg) soutient le projet Défi Laine visant à structurer des filières locales de transformation de laine du producteur au consommateur, tout en menant des actions pédagogiques. Si le stand avait pour but de montrer l’étendue d’utilisation de la laine et la façon dont elle est transformée, elle a aussi mis en avant les avancées locales permises par Défi Laine.
Au cours de l’année 2021, la SCIC Mos’Laine a vu le jour afin d’assurer de manière coopérative la collecte de la laine auprès des éleveurs. « Nous avons fixé un cadre administratif avec la SCIC, contextualise Marion Colnet, chargée de mission développement de filières économiques au PNR Lorraine. Nous sommes en pleine discussion quant au déroulement pratique de la collecte (modalités de ramassage ou d’acheminement de laine par exemple) et aux limites d’action que nous pouvons donner à cette coopérative. » En effet, les actions ne concernent pour l’instant que de petits volumes, permettant de rapidement se rendre compte de l’orientation souhaitée pour le cahier des charges et les modalités de collecte, puis identifier les débouchés de la coopérative. La laine collectée par Mos’Laine est destinée à l’isolation et au feutrage, en lien notamment avec la création d’une unité de transformation à Bataville. « Le temps d’installer les machines nécessaires et de recruter le personnel de l’usine, la production de laine soufflée est estimée pour janvier 2022, et celle de feutre (nécessitant davantage de machines) pour l’été 2022 », indique Marion Colnet. Les éleveurs sont présents pour prendre part à ce projet, non seulement en apportant le capital et la matière première, mais aussi en ayant participé à des formations sur la tonte, le tri et la qualité de la laine. Des expérimentations d’isolement de bâtiments (mairies, siège de la chambre d’agriculture de Moselle…) à l’aide de laine, excellent isolant thermique et acoustique, ont déjà été menées afin de tester les différentes techniques. En effet, la laine peut isoler les murs depuis l’intérieur comme l’extérieur, mais aussi les combles et le sol (notamment le parquet).
Le projet s’appuie également sur l’opportunité que présente son territoire, qui est celui de la race ovine Est à laine Mérinos, pour un débouché en filature et transformation textile. « Cet aspect du projet est encore dans les tuyaux, car il concernerait moins d’éleveurs et nécessite l’intervention d’acteurs privés pour l’analyse de la laine et la transformation, mais nous sommes sur la bonne voie pour proposer du nouveau d’ici fin 2021 », confie Marion Colnet. Si le Feader permet de financer les analyses de laine (finesse, taux de gras, longueur…) afin qu’elles soient gratuites pour les éleveurs participant à Défi Laine, à partir de 2022, d’autres solutions devront être étudiées, car le projet arrive à son terme. De manière générale, les partenaires du projet comptent sur la détermination et l’enthousiasme du réseau formé pour que les efforts continuent en s’appuyant sur d’autres ressources. « Ce qui est sûr, c’est que les choses vont continuer à avancer du côté de Mos’Laine et du PNR. »
Côté web
Plus d’informations sur Défi Laine à https://laines.eu/et sur sa bourse aux laines à https://bourse.laines.eu/
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