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La Limousine, rustique par nature

Valorisation des pâturages pauvres et facilité de conduite sont les atout de la race Limousine.

La brebis Limousine peut se contenter de tourbières ou de landes quand les besoins physiologiques ne sont pas élevés. © ROM sélection
La brebis Limousine peut se contenter de tourbières ou de landes quand les besoins physiologiques ne sont pas élevés.
© ROM sélection

La race limousine est originaire du plateau de Millevaches à l’Est de l’ancienne région limousine. Ce territoire de moyenne altitude situé sur la bordure ouest du Massif central, et donc très arrosé, est parsemé de nombreuses landes et tourbières servant de pâturage à cette race rustique.

« La rusticité est la capacité de produire des agneaux malgré des conditions difficiles, notamment quand la valeur nutritive du fourrage est très faible », souligne Alain Cordon, administrateur au Conservatoire des espaces naturels du Limousin et ancien technicien de la race Limousine. Les passages sur les tourbières et landes, pendant l’entretien et en début de gestation, n’affectent pas les qualités maternelles de la race. La prolificité est en moyenne de 1,4 agneau par brebis et par agnelage et peut aller jusqu’à 1,7-1,8 et le PAT 30 pour les mâles simples est 12,1 kg.

Peu gourmande et adaptable

La race n’est pas gourmande. Le plus souvent, seuls les béliers en lutte sont complémentés avec 600 à 700 g de concentré par jour. Le reste du temps, les éleveurs ne leur donnent que de l’herbe, ainsi qu’aux femelles toute l’année. La race est conduite en pure pour le renouvellement et en croisement avec un père de race bouchère, le plus souvent Suffolk puis en F2 avec un deuxième père boucher pour améliorer la conformation des agneaux.

« L’adaptabilité de la race permet un développement dans des zones aussi différentes que le massif des Vosges et les plaines de la Méditerranée occidentale. Sur des territoires humides et froids et d’autres chauds et secs », poursuit Alain Cordon. Partout, l’agnelage peut avoir lieu dehors, la seule contrainte étant la prédation.

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