La laine italienne sert d’engrais
Des chercheurs italiens ont mis au point un système pour transformer la laine en fertilisant.
Une équipe de chercheurs, financée par le fonds européen Life, a mis au point une machine qui utilise de la vapeur saturée à 170 °C pour transformer la laine non lavée en hydrolysat de protéines. Au bout d’une heure, la laine devient une pâte liquide, au bout d’une heure et demi un liquide. Aucune autre substance n’y est ajoutée, juste de l’eau et de la laine. Il n’en ressort aucun déchet, même pas de l’eau sale.
Cet engrais biologique contient 50 % de carbone, 16-17 % d’azote et 3-4 % de soufre. La laine testée est celle des brebis de race sarde, particulièrement grossière et dure. Avec un kilo de laine et un litre d’eau, on obtient 1,5 à 2 kg de fertilisant. La Faculté agraire de l’université de Turin a testé cet engrais sur différentes cultures et a pu identifier qu’il est particulièrement adapté à la viticulture, l’horticulture et l’arboriculture.
Avec une capacité de 100 kg, la machine peut traiter une tonne de laine par jour. D’après le professeur Claudio Tonin, du CNR-Ismac, coordinateur du projet « selon nos simulations, la machine coûterait 75 000 euros et transformerait 175 tonnes par an. En tablant sur un prix de vente de l’engrais à 0,50 €/kg la première année puis 0,33 €, l’investissement serait rentabilisé en un an pour une Cuma. »