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Des brebis économes dans une exploitation céréalière

Le pâturage de couverts végétaux et de luzerne permet de produire des agneaux avec de faibles quantités de concentrés. Il faut être vigilant sur plusieurs paramètres pour que cela fonctionne.

Vue de la cabine du tracteur sur un champ
La réussite du semis des couverts est un point clef de ce mode de conduite.
© Ciirpo

Les surfaces de luzerne et de couverts végétaux disponibles dans les exploitations mixtes ovins-céréales ou dans le voisinage changent la donne. Il est désormais possible d’y produire des agneaux avec de faibles quantités de concentré. Une étude a été réalisée à l’Inrae de Bourges (Cher) avec les deux races Berrichon de l’Indre et Romane sur deux campagnes de suivi (2021 à 2023). Les brebis sont mises en lutte en mai-juin sur les prairies permanentes.

« Des lactations sur les couverts végétaux »

En début d’été, elles pâturent les seconds cycles de luzerne et des prairies. En été, les stocks prennent le relais en cas de manque de ressource. En automne, le début de lactation est assuré avec de l’enrubannage de luzerne. Les couverts végétaux sont ensuite pâturés sans concentré jusqu’au sevrage des agneaux. Selon les quantités disponibles de couverts, les agneaux y sont finis ou bien rentrés en bergerie.

Un mode d’alimentation économe

Au total, seulement 20 kg de concentré par agneau allaité sous la mère sont nécessaires pour un poids de carcasse moyen de 18 à 19 kg. Au cours de la campagne, chaque brebis consomme au total moins de 40 kg de concentré fermier (céréale + protéagineux). Pour les deux races, la marge brute est supérieure à 100 euros par femelle. Toutefois, plusieurs points de vigilance s’imposent.

Plusieurs points de vigilance

Des stocks de réserve sont obligatoires, les disponibilités en couverts végétaux étant très irréguliers. L’enrubannage de luzerne doit être riche en feuilles et bien conservé. Le parasitisme des agneaux est à surveiller de très près sous peine de baisses importantes de croissance. Les boiteries, souvent dues au « mal blanc » lié à l’humidité du couvert et du sol, sont à soigner rapidement. Enfin, la rentrée en bergerie des agneaux d’herbe est une phase très délicate. Pour en savoir plus, une fiche technique est disponible sur ciirpo.idele.fr et inn-ovin.fr : « des brebis en zone céréalière qui pâturent toute l’année ».

Projet piloté par Bio Centre et financé par le conseil régional du Centre-Val de Loire et le Feader

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