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Des bâtiments d’élevage intelligents

Caméras de surveillance, capteurs, débitmètres… les bergeries s’équipent pour offrir les meilleures conditions de travail aux éleveurs et un milieu optimal aux ovins. Voici un aperçu des différents types d’appareils disponibles.

Couplées à des algorithmes, les caméras de surveillance pourront analyser le comportement des animaux.
Couplées à des algorithmes, les caméras de surveillance pourront analyser le comportement des animaux.
© Idele

Caméras de surveillance

 

 
La caméra de surveillance limite l'astreinte et sécurise le bâtiment.
La caméra de surveillance limite l'astreinte et sécurise le bâtiment. © Pacapit

En fonction des modèles de caméras choisis, une multitude de fonctions sont possibles pour surveiller efficacement divers aspects de l’élevage : communiquer vocalement, écouter, zoomer, prendre des photos ou enregistrer l’activité des animaux. L’utilisation de caméras couplée à une analyse vidéo en temps réel grâce à un algorithme d’apprentissage ou d’intelligence artificielle permet de suivre le comportement des animaux (zone dans l’espace, debout, couché…). On peut imaginer la détection de comportements plus complexes (chaleurs, agnelage, trouble sanitaire…) dans le futur. Le projet Num’Agnel qui débutera en septembre aura pour un des objectifs de détecter les agnelages et notamment d’alerter l’éleveur pour les agnelages difficiles. La qualité de l’image dépend de la caméra mais aussi de la luminosité, de la hauteur du bâtiment et des conditions d’ambiance. Il faut également une bonne connexion internet pour visionner à distance les vidéos sur son ordinateur ou son téléphone. Le prix des caméras varie entre 300 et 7 000 euros. Les caméras allègent la surveillance en bergerie, particulièrement pendant les agnelages et réduisent donc la pénibilité du travail et le stress de l’éleveur.

Capteurs d’eau connectés

 

 
Débitmètre connecté clipsable, un outil onéreux mais utile pour analyser son réseau d'eau.
Débitmètre connecté clipsable, un outil onéreux mais utile pour analyser son réseau d'eau. © L. Depuille

« Un compteur à eau mesure le volume d’eau consommé dans un bâtiment, ou de manière plus précise au niveau des abreuvoirs », explique Germain Tesniere, ingénieure numérique à l’Institut de l’élevage. Pour qu’il soit connecté, il doit être assorti d’un émetteur d’impulsion positionné sur le compteur et relié à un enregistreur de données. Ces dernières peuvent ensuite être transmises à une passerelle et être consultées sur une plateforme web à l’aide d’un ordinateur ou un téléphone. Les débitmètres à ultrasons se fixent facilement sur la tuyauterie sans intervention sur le réseau. Ils mesurent le débit instantané en utilisant la propagation des signaux ultrasoniques dans le fluide. « Ces capteurs clipsables sont assez chers, de l’ordre de 700 euros, mais peuvent s’avérer utiles pour faire un diagnostic de son réseau d’eau, vérifier la disponibilité réelle d’eau pour abreuver les animaux, ou encore détecter des fuites », nous renseigne Germain Tesniere.

Capteurs d’ambiance

 

 
Le capteur d'ambiance évalue la qualité de l'air du bâtiment d'élevage.
Le capteur d'ambiance évalue la qualité de l'air du bâtiment d'élevage. © L. Depuille

Ces capteurs mesurent divers paramètres tels que la température, l’humidité, le CO2 et l’ammoniac pour évaluer les conditions d’élevage en bergerie et la qualité de la circulation d’air. Un système de monitoring associé peut alerter l’éleveur sur la qualité de l’ambiance et pourrait permettre une gestion automatisée des ouvertures et de la ventilation. Les projets TechCare et BatCool cherchent, entre autres, à établir des seuils de référence spécifiques aux petits ruminants en matière de stress thermique.

Compteurs électriques connectés

Ils suivent la consommation électrique des appareils, des parties du bâtiment ou du bâtiment entier. Le suivi en temps réel et à distance la consommation électrique est possible via une application mobile, facilitant ainsi la gestion énergétique de la bergerie.

Thermomètres à sonde

On peut mesurer la température de la litière en la piquant à environ 10 cm de profondeur. Les données recueillies permettent de suivre l’évolution de la litière et d’optimiser la quantité de paille nécessaire ainsi que la fréquence des curages. D’autres thermomètres servent à surveiller la température des ballots de foin, de paille ou du silo de grains.

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