Non-OGM : des laiteries montent les primes au prix du lait
En filière non-OGM, certaines laiteries donnent un coup de pouce face à des écarts de prix de 260-280 €/t, entre le tourteau de soja sans OGM et le tourteau de soja classique non certifié.
En filière non-OGM, certaines laiteries donnent un coup de pouce face à des écarts de prix de 260-280 €/t, entre le tourteau de soja sans OGM et le tourteau de soja classique non certifié.
Certaines laiteries ont déjà augmenté leur prime au prix du lait en filière non-OGM. Chez Sodiaal, la prime est passée de 10 à 15 €/1 000 l pour les livraisons de juillet à décembre. Chez Isigny Sainte Mère : 7 à 13 € au 1er juin dernier. À l'ULM : 10 à 15 € depuis juin. Chez Maîtres laitiers du Cotentin : 13 à 18 € pour le lait en filière « pâturage et non-OGM » à partir du 1er juillet, pour au moins un trimestre (réactualisé chaque trimestre selon les cotations du tourteau de soja sans OGM).
Éviter les désengagements des éleveurs
Chez Savencia, les adhérents représentés par l'AOP Sunlait ont une prime qui va de 8 à 12 €/1 000 l en fonction de l'écart calculé chaque mois, entre le prix du tourteau de soja non certifié et celui du tourteau certifié. « La prime était à son maximum à 12 € depuis mai dernier. À notre réunion d'août, l'entreprise a accepté de donner une prime supplémentaire de 3 €, sans préciser sa durée. C'est un soulagement », développe Daniel Tandé, secrétaire de Sunlait.
Chez LSDH, les accords tripartites permettent aux producteurs d'être à la table des discussions avec la laiterie et les distributeurs tous les six mois. « Lidl étudie la question ; il y aura peut-être une réévaluation de la prime non-OGM. Actuellement, la prime est en moyenne à 14 €/1 000 l pour Lidl et Aldi. Système U a revalorisé la prime pour le lait BBC et non OGM, qui passe de 14 à 20 €/1 000 l », détaille Olivier Legrand, président de la section LSDH à l'APLBC.
Toujours un risque sur l'approvisionnement en tourteau
« La menace de rupture d'approvisionnement est toujours présente en soja PCR certifié sans OGM, avec un mois de novembre qui semble complexe ; nous devrions pouvoir assurer l'approvisionnement, mais à quel prix ? », soulignait François Cholat, président du Snia, à la mi-août.