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Monitoring : « Les colliers, couplés à un suivi échographique de la reproduction, sont un gage de sérénité »

Sébastien Plaire, situé en Charente-Maritime, a équipé l’ensemble de ses génisses et vaches de colliers FarmLife (iOtee), soit 135 femelles au total il y a cinq ans. Son exploitation était en conversion bio à l’époque et le monitoring s’est imposé comme la solution la plus adaptée pour remplacer les protocoles de synchronisation des chaleurs, avec pour objectif de maintenir une période de reproduction groupée et maîtrisée.

Sébastien Plaire, Les Nouillers en Charente-Maritime, 400 ha, 110 vêlages en race charolaise en système naisseur-engraisseur, 4 UTH
Sébastien Plaire, Les Nouillers en Charente-Maritime, 400 ha, 110 vêlages en race charolaise en système naisseur-engraisseur, 4 UTH
© Sébastien Plaire

« En effet, la mise à la reproduction des femelles, conduites 100 % en insémination artificielle, intervient entre début février et fin mars tandis que les vêlages courent de début novembre à fin décembre. Depuis que mes animaux sont équipés de colliers, je n’effectue plus de surveillance visuelle pour le repérage des chaleurs. Un gain de temps précieux, d’autant que les lots sont logés en bâtiment sur trois sites distincts.

Pour la mise à la reproduction, c’est le collier qui donne le tempo. Éleveur inséminateur, j’insémine le matin même toutes celles pour lesquelles le capteur a émis une alerte dans les dernières heures. Si je fais autant confiance à l’outil, c’est parce que je couple cette technologie à un suivi échographique assidu, avant et pendant la mise à la reproduction. Les résultats, qui sont enregistrés automatiquement sur mon logiciel de troupeau Pilot’Elevage, alimentent également les colliers. L’algorithme de monitoring, doté de ces renseignements, peut ainsi calculer de façon plus fine le cycle de reproduction de chaque femelle. Cette notion de calibrage au cheptel et à la conduite d’élevage est essentielle.

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Pour maximiser la fiabilité des alertes, il convient par ailleurs d’équiper ses animaux plusieurs mois avant d’en tirer un réel usage, à un moment clé tel que la période des vêlages. Par exemple, je souhaitais être prévenu pour l’ensemble des naissances et nous avons dû pour cela, avec Gènes diffusion, rehausser les seuils de sensibilité des colliers par rapport au paramétrage par défaut. Tout mon troupeau est génotypé depuis dix ans et les plans d’accouplement sont pensés en conséquence. Ayant réduit drastiquement les risques de problèmes au vêlage, l’emploi des colliers convient bien pour mon système : au cours de la dernière campagne, sur 100 vêlages, je n’ai recensé que cinq naissances avec assistance, aucune césarienne, ni retournement de matrice. Aussi, ayant fait le choix dès le départ de prendre le bouquet complet de fonctionnalités, j’ai trouvé d’autres avantages à cette solution. Je prête une attention particulière à l’activité de rumination avec les colliers et j’ajuste la ration si besoin. Au pré, je réalise un suivi plus fin des ingestions et j’adapte mes pratiques en fonction, le troupeau étant conduit en pâturage tournant dynamique. Les vaches et génisses conservent de fait leur collier toute l’année. J’estime le coût de cette mise à disposition à 35 euros par animal et par an. »

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