Monitoring : les capteurs embarqués préférés des élevages bovins viande
Selon une enquête de l’Idele, 84 % des éleveurs spécialisés en bovins viande disposent au moins d’un objet connecté sur leur exploitation et parmi eux, 24 % ont adopté des capteurs embarqués. Les perspectives de développement sont prometteuses.
Selon une enquête de l’Idele, 84 % des éleveurs spécialisés en bovins viande disposent au moins d’un objet connecté sur leur exploitation et parmi eux, 24 % ont adopté des capteurs embarqués. Les perspectives de développement sont prometteuses.
Dans le cadre du programme Sm@rt élevage, l’Institut de l’élevage (Idele) a réalisé au printemps 2023 une enquête en ligne afin de mieux cerner le niveau d’équipement des producteurs français en outils numériques. Plus de 2 000 éleveurs y ont répondu, dont 630 spécialisés en bovins viande.
Les détecteurs de vêlage en tête de classement
Sans surprise, les équipements pour la détection de vêlages sont les plus plébiscités (19 % contre 17 % en bovin lait), suivis de ceux pour la détection de chaleurs (8 %). « Ce qui est intéressant de regarder, ce sont les perspectives de déploiement de ces outils à court ou moyen terme, rapporte Clément Allain, chef de projet élevage de précision à l’Idele. En effet, 84 % des éleveurs allaitants déjà équipés envisagent l’adoption d’autres objets connectés dans les cinq années à venir. Par ailleurs, 65 % des répondants non équipés aujourd’hui projettent de franchir le pas demain. » Parmi les autres capteurs embarqués figurent le monitoring de l’alimentation, la géolocalisation en bâtiment, le collier GPS et le bolus ruminal, mais leur développement au sein de cette filière reste encore marginal.
« Bien qu’on ne dispose pas de références chiffrées antérieures sur le niveau d’équipement en élevage allaitant, on sent une réelle appétence émerger pour ces nouvelles technologies », partage le spécialiste.
Quels autres équipements séduisent ?
Dans le cadre du monitoring du bâtiment, les éleveurs allaitants affichent un attrait particulier pour les caméras : 41 % des répondants en sont équipés. « Pour des considérations plus larges d’organisation du travail, les prises connectées, qui permettent d’activer et désactiver l’alimentation d’appareils à distance dans le bâtiment, se sont aussi beaucoup développées », remarque Clément Allain. Pour la gestion du pâturage et des fourrages, « les stations météo, les drones et les clôtures connectées plaisent et affichent de belles perspectives de croissance à court et moyen terme. » Du côté des automatismes, les balances électroniques occupent une place de choix par rapport aux autres équipements de cette catégorie : 18 % des répondants en sont équipés et 31 % souhaitent investir dans les cinq prochaines années.