« Malgré nos problèmes de santé, nous avons pu continuer l'élevage de volailles avec un salarié »
Accompagnés par Cap Emploi, Patricia et Bernard Breton ont pu poursuivre leur activité d’éleveurs de dindes malgré leurs problèmes de santé.
Accompagnés par Cap Emploi, Patricia et Bernard Breton ont pu poursuivre leur activité d’éleveurs de dindes malgré leurs problèmes de santé.
Installés dans le Finistère, Patricia et Bernard exploitent un élevage de 4 poulaillers de dindes de chair, soit 5 000 m2. Tous deux connaissant des problèmes de santé qui les handicapent dans leur travail, ils emploient un salarié à trois-quart-temps.
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Une aide précieuse qui leur a permis de maintenir leur activité jusqu’à aujourd’hui. L’état de santé de Patricia s’est dégradé à partir de 2008, l’empêchant de réaliser certaines tâches. En 2017, un accident de travail avec des séquelles irréversibles oblige Bernard à interrompre l’élevage durant quatre mois. Il a ensuite subi plusieurs opérations pendant deux ans. « Cela a tout bouleversé », se souvient l’éleveuse. « Passionné par la volaille, il n’envisageait pas de changer de métier, d’autant plus que les poulaillers venaient d’être rénovés et devaient être remboursés. On a eu la chance de trouver un salarié, capable de nous seconder et de nous remplacer sur plusieurs postes de travail trop physiques. »
Le poste de travail administratif amélioré
Une partie de son salaire est désormais financée par une aide de l’Agefiph(1) « relative à la lourdeur du handicap ». « Celle-ci est mobilisée en dernier recours, lorsque toutes les solutions d’aménagement des postes de travail (matériel, technique et organisationnel) ont déjà été optimisées », précise Stéphanie Damas, de Cap Emploi, un organisme dont l’objectif est de favoriser le maintien dans l’emploi de toute personne en situation de handicap.
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L’activité en volailles étant très diversifiée au cours du lot et de la journée, il est plus compliqué d’aménager les postes de travail en élevage. Pour Patricia, qui s’occupe de toute la partie administrative de l’élevage, des aménagements ont été financés pour améliorer l’ergonomie sur le poste de travail de bureau. Elle intervient très ponctuellement dans les poulaillers, notamment lors de la préparation du bâtiment, du démarrage, de l’enlèvement des dindes et travaille désormais à quart-temps à l’extérieur. Proche de la retraite, son mari se prépare à transmettre son exploitation à un jeune. « Grâce à l’aide à l’emploi d’un salarié, nous avons pu continuer à investir pour entretenir nos bâtiments et les maintenir performants. Sans cela, notre outil aurait été plus difficile à transmettre. »