Dossier 200 à 300 ch - Des tracteurs multi-usages
Trois tracteurs performants valorisés au maximum
Ludovic Theveny, installé en Gaec, à Damblain, dans les Vosges, a fait le choix d’un équipement performant, sollicité à l’extérieur toute l’année, sous forme de prestation.
Ludovic Theveny, installé en Gaec, à Damblain, dans les Vosges, a fait le choix d’un équipement performant, sollicité à l’extérieur toute l’année, sous forme de prestation.
Au Gaec de la Courbe Source, trois des cinq tracteurs se partagent le segment de puissance des 240-330 chevaux : trois Fendt Vario 724, 828 et 933. « On a fait le choix de tracteurs toutes options, certes plus chers, mais source de confort et de performances. L'amortissement est raisonné car nous avons développé nos activités extérieures pour répondre aux besoins de notre clientèle, à savoir une scierie pour laquelle nous transportons des plaquettes de bois ainsi qu’une exploitation de 320 hectares que nous réalisons à façon », explique Ludovic Theveny, dont le Gaec, situé à Damblain dans les Vosges, couvre 400 hectares.
Si l’activité du transport de plaquettes de bois (10 000 t/an) est commune aux quatre plus gros tracteurs de l’exploitation, tous ont un rôle bien spécifique. Le 724 s’illustre ainsi principalement dans les travaux d’élevage, mais aussi lors de l’épandage d’engrais et quelquefois au moment du roulage des semis. Il est apprécié pour sa polyvalence et sa sobriété en carburant, avec une consommation de 10,6 l/h depuis 1 500 heures d’utilisation. « C’est d’ailleurs le mieux insonorisé avec le 516, l’un des plus confortables et des plus fiables, apprécie l’agriculteur. Attention toutefois : en fonction des applications, son poids plus faible peut jouer par moment en sa défaveur. Le même problème se pose lors du transport en termes de sécurité. »
Le 828 est l’autre tracteur très apprécié des exploitants pour son rapport poids/puissance. Sa maniabilité et sa nervosité font de lui le tracteur plus populaire du Gaec, même si en cabine, le bruit du moteur s'entend davantage que dans les petits modèles de la ferme. « Comme les autres tracteurs, sur la route, lors du transport de plaquettes avec une remorque de 24 tonnes, on apprécie la gestion du moteur et de la transmission. La variation continue est pour nous une évidence du fait de l’activité de transport qui occupe les tracteurs six mois de l’année, de début octobre à fin mars, constate Ludovic Théveny. Elle est source d’économie. »
Le 933 se consacre aux travaux des champs : charrue de 7 corps portée, déchaumeur à dents porté de 7 mètres, herse rotative de 8 mètres sont ses outils attitrés. Il peut être amené à semer avec le semoir de 6 mètres traîné, dans les conditions sèches comme pour le colza. Il laisse sinon sa place au 939, plus puissant et jumelé intégralement. « On peut paraître suréquipé à l’échelle d’une exploitation, mais la multiplication de nos activités nous impose un planning chargé. Pour y pallier, on se doit d’être efficace sur de courtes fenêtres météorologiques. À titre d’exemple, pour les semis, nous travaillons à la même vitesse en montée qu’en descente et jamais en dessous de 15 km/h ! Sans aucune aide, je sème aisément 70 hectares par jour. »
Des annuités maîtrisées sans mauvaises surprises mécaniques
En termes de stratégie financière, l’exploitant et son associé ont renouvelé leur parc dans son intégralité l’an passé. Une stratégie payante car elle leur permet d’avoir du matériel performant et des charges maîtrisées, sans mauvaises surprises comme ils ont pu en connaître par le passé avec des frais mécaniques onéreux. De plus, pour respecter la garantie, l’entretien est réalisé dans son intégralité par le concessionnaire. Pour une révision des 1 000 heures, il faut compter environ 1 600 euros hors taxe pour le 724.
Aujourd’hui les tracteurs sont garantis trois ans, période durant laquelle ils sont très sollicités. Au-delà, le Gaec les renouvellent. « Compte tenu de la conjoncture, on tentera peut-être une quatrième année. Jusqu’alors, nous avons toujours souscrit à des financements par crédit classique, en intégrant les reprises. À titre d’exemple, le 724 acheté à 130 heures, pour lequel nous avons bénéficié d’une réduction conséquente et d’une disponibilité immédiate, impose des annuités de 15 000 euros. On préfère augmenter la durée de l’emprunt plutôt que d’augmenter le montant des annuités. »
En chiffres
400 ha de SAU dont 55 ha de blé, 55 ha d’orges d’hiver, 55 ha de colza, 55 ha de maïs et 180 ha de prairie
1 160 000 l de référence laitière (30 % montbéliarde-70 % Prim’Holstein)
150 mères à veaux Charolaises
320 ha réalisés en ETA à façon : battage, pressage, ensilage et transport de plaquettes de bois
1 Fendt 724 Vario
133 000 € de prix d'achat
1 350 h d'utilisation/an
20 €/h de coût d'utilisation (+ 2,50 €/h entretien)
1 Fendt 828 Vario
175 000 € de prix d'achat
850 h d'utilisation/an
30 €/h de coût d'utilisation (+ 2,75 €/h entretien)
1 Fendt 933 Vario
190 000 € de prix d'achat
900 h d'utilisation/an
38 €/h de coût d'utilisation (+ 3 €/h entretien)
2 autres tracteurs
1 Fendt 516 Vario et son chargeur : 1000 h/an d'utilisation (semis de maïs, roulage, fenaison, plateau, bétaillère, travaux de cour, tassage du maïs)
1 Fendt 939 Vario : 740 h/an d'utilisation (transport, semis, labour)