Aller au contenu principal

Un nouvel acteur dans le semis rapide de précision

Le semoir monograine ExactEmerge 1725NT de John Deere est actuellement à l’état de présérie. Nous sommes allés en Charente et dans les Landes à la rencontre d’utilisateurs.

En service depuis deux ans aux États-Unis, le semoir monograine ExactEmerge débarque sur le continent dans sa version européenne portée repliable de huit rangs. « Ce qui m’a séduit et poussé à l’essayer, c’est sa régularité de semis du fait de son système à courroie-brosse remplaçant les traditionnels tubes de descente », argumente Laurent Gautier, agriculteur et entrepreneur de travaux agricoles, à Montchaude en Charente. Pour Vincent Gelley, agriculteur à Sore dans les Landes et président de la Cuma du Siron, l’enjeu n’était pas le même : « les adhérents et moi-même recherchions une solution qui s’approchait des performances de notre semoir fixe de seize rangs, sans les contraintes liées au transport ».

Nos deux agriculteurs apprécient la prise en main aisée de l’appareil grâce à l’ergonomie des menus de la console Isobus et la possibilité de régler tous les paramètres de l’outil depuis la cabine.

Avant d’entrer dans la parcelle, l’opérateur a la possibilité de tester à poste fixe la densité de semis. Il peut aussi affiner au minimum le nombre de doublons ou de manques pour un résultat proche de 100 % d’efficacité, en fonction du type de semence et de variété. Seuls les réglages relatifs au terrage sont bien évidemment à réaliser dans la parcelle. Sur ce point, l’ExactEmerge se démarque de la concurrence par sa pression d’appui pneumatique dite active. L’opérateur a le choix entre une pression constante (100 kg minimum, correspondant au poids naturel de l’élément, auquel peuvent s’ajouter jusqu’à 180 kg de pression), et une pression d’appui cible, informée par des capteurs dans chaque roue de jauge. Cette dernière ajuste en permanence la pression rang par rang en fonction de l’hétérogénéité des sols.

Un semis jusqu’à 16 km/h suivant les conditions

« Au champ, une fois l’outil parfaitement réglé, on se rend vite compte du potentiel du semoir », constate Laurent Gautier. « Le tracteur doit disposer d’un circuit hydraulique load sensing et de distributeurs Power Beyond, même si des parades existent, insiste Vincent Gelley, de la Cuma du Siron. Il doit également être suffisamment puissant. Même dans nos terres sableuses, il faut au minimum 200 chevaux pour atteindre les 16 km/h. Ce constat est accentué par le système fertilisation à distribution hydraulique, lui aussi gourmand en puissance ». Uniquement disponible en version avec trémie frontale, ce système a pour avantage d’équilibrer les masses du tracteur. « Les conditions de préparation jouent également pour beaucoup dans la vitesse de semis, même si on sait que le semoir est capable de semer vite et bien, explique Laurent Gautier. Désormais, ce n’est plus le semoir le facteur limitant. C’est d’ailleurs à lui de s’adapter au rythme du chauffeur et non plus l’inverse ! En d’autres termes, un lit de semences mal préparé ne permettra pas au conducteur de tenir un rythme de semis soutenu toute une journée, malgré toutes les suspensions et les solutions d’autoguidage qui existent. »

Au moment de notre passage, après un début de levée, les deux agriculteurs observent la très bonne régularité de semis du semoir, quelles que soient leurs conditions de semis.

Des organes de semis innovants

Le semoir se distingue par son dispositif de transport de la graine utilisant une courroie brosse à la place des traditionnels tubes de descente. Les vitesses de l’élément doseur et de la courroie brosse de chaque élément sont asservies à la vitesse d’avancement. La graine est ainsi déposée dans le sillon avec une vitesse horizontale nulle, autorisant des vitesses de travail jusqu’à 16 km/h, tout en respectant la régularité de profondeur de semis et l’espacement entre graines. Chaque doseur, contenant le plateau et chaque courroie-brosse sont animés électriquement via deux moteurs distincts. Un capteur de graine informe en temps réel de la qualité de semis : espacement sur le rang, densité de semis instantanée, surface ensemencée. Les paramètres de semis peuvent être transmis en temps réel via le système de transfert de données sans fil et enregistrés sur le portail myjohndeere.com. L’utilisateur dispose ainsi d’une cartographie de la qualité du semis. En termes d’usure, les courroies brosses auraient la même durée de vie que celle des plateaux. Enfin, question tarification, John Deere annonce pour le moment un coût par élément de l’ordre de 10 000 à 15 000 euros, suivant les options.

Conditions des tests

Le semoir ExactEmerge a évolué dans les Landes, sur une surface de 450 hectares, pour semer du maïs de consommation, semence et doux, dans des terres sableuses labourées au préalable. Il s’est également illustré en Charente dans différents types de sols plus ou moins lourds et divers itinéraires techniques allant du labour au semis direct en passant par des préparations plus ou moins travaillées. Il a permis de semer du maïs et du tournesol sur 150 hectares. Il a d’ailleurs manqué un système de microgranulateur pour cette culture en test. Pour rappel, le semoir n’est commercialisé que pour du maïs et du soja à ce jour.

+

Régularité

Débit de chantier

Réglage et contrôle du semis

Conception originale

Encombrement

-

Nombre de pièces d’usure

Patin incorporateur d’engrais

Coût approximatif élevé

Besoin de puissance

Constat des agriculteurs.

Les plus lus

Remplissage du réservoir d'un engin agricole de GNR
Comment évolue le prix du GNR ?

Le prix du gazole non routier pèse sur le compte d’exploitation des agriculteurs qui en ont besoin pour alimenter leurs engins…

Les moissonneuses-batteuses Claas Trion 740, Trion 740 Terra Trac et Trion 740 Montana s'intercalent entre la Trion 730 de 408 ch et la Trion 750, à qui elles reprennent la motorisation de 435 ch.
Claas - Une moissonneuse-batteuse Trion hybride monorotor de forte puissance

Claas complète son offre de moissonneuses-batteuses hybrides Trion 700, avec les modèles Trion 740.

Moissonneuse-batteuse John Deere X9 1100 au travail
Les solutions adoptées sur les moissonneuses-batteuses pour réduire la consommation d’énergie
L’offre en moissonneuses-batteuses s’est enrichie ces dernières années de machines entièrement redessinées. Les évolutions…
Remplissage du réservoir d'AdBlue d'un tracteur
Comment évolue le prix de l'AdBlue ?

Au coût du carburant qui pèse sur le compte d’exploitation des agriculteurs, s’ajoute l’AdBlue nécessaire dans tous les…

Le broyeur à axe horizontal GB III de Lagarde se décline en largeurs de travail de 2,20 à 3,10 m.
Lagarde - Un broyeur polyvalent de troisième génération
Le broyeur à axe horizontal GB III de Lagarde se décline en largeurs de travail de 2,20 à 3,10 m.
Sébastien Pichard possède trois rampes d’irrigation tractées par des enrouleurs qui lui permettent de mieux valoriser l’eau.
« La rampe avec enrouleur valorise mieux l’eau que le canon »

En s’équipant de trois rampes traînées pour remplacer ses canons, Sébastien Pichard, agriculteur en Eure-et-Loir, a amélioré l…

Publicité