Robotique agricole : le gouvernement lance le Grand défi dans l’Allier
Marc Fesneau, Sylvie Retailleau et Bruno Bonnell ont lancé le 22 septembre dans l’Allier un programme de recherche piloté par Robagri avec l’appui de l’Inrae pour accélérer le développement de la robotique agricole.
Marc Fesneau, Sylvie Retailleau et Bruno Bonnell ont lancé le 22 septembre dans l’Allier un programme de recherche piloté par Robagri avec l’appui de l’Inrae pour accélérer le développement de la robotique agricole.
Marc Fesneau, ministre de l’Agriculture, Sylvie Retailleau, ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche, et Bruno Bonnell, secrétaire général pour l’investissement, ont lancé le 22 septembre le Grand défi « Robotique agricole » à Montoldre dans l’Allier.
21 millions d’euros pour les robots agricoles
Annoncé dans le volet agricole du plan France 2030, ce programme doté de 21 millions d’euros, opéré par l’Agence nationale de la recherche (ANR) a vu son pilotage confié à l’association Robagri, qui compte 85 acteurs du monde industriel, scientifique et agricole, avec l’appui scientifique de l’Inrae.
Lever les verrous technologiques et réglementaires au déploiement des robots agricoles
L’objectif du Grand défi « robotique agricole » est de consolider la filière robotique agricole pour accélérer la transition agroécologique, en apportant aux agriculteurs des solutions pour le pilotage de leur exploitation.
« L’accent est mis sur la levée des verrous technologiques et réglementaires au déploiement de la robotique agricole », ont souligné les ministres lors du lancement.
« En grandes cultures, arboriculture, maraîchage ou élevage, le monde agricole doit pouvoir s’appuyer sur des technologies de rupture, en particulier en robotique, pour amplifier et aider les changements de pratiques et de systèmes dans la conduite des exploitations, pour accompagner la transition du modèle agricole vers des systèmes plus durables », peut-on lire dans le communiqué du gouvernement et de l’Inrae.
Le robot agricole pour accélérer la transition agroécologique
Le programme doit s’articuler autour de trois objectifs complémentaires :
- La mise en place de nouvelles pratiques agroécologiques
- La mise au point de maturation des technologies
- L’appropriation des nouvelles technologies par les agriculteurs et leur acceptation par la société.
Les robots agricoles peuvent aider les agriculteurs dans le changement de modèle agricole, et le gouvernement cite une série de tâches facilitées par la mise à disposition sur le terrain de plateformes innovantes :
- Réduction et précision des applications de pesticides et d’engrais
- Désherbage mécanique
- Combinaison et suivi de tâches,
- Aide à la décision des agriculteurs
- Réduction de la pénibilité et des risques des travaux aux champs et à l’étable
- Gestion du bien-être des animaux
Pose de la première pierre de l’AgroTechnoPôle
Le Grand défi « robotique agricole » doit s’appuyer sur la plateforme d’innovation de l’AgroTechnoPôle sur le site d’Inrae à Montoldre dans l’Allier qui a associe la recherche publique et les entreprises autour de la conception, de l’utilisation et de l’expérimentation en conditions réelles de robots agricoles. La première pierre de cette structure a été posée ce vendredi 22 septembre.
Le gouvernement annonce aussi le lancement par l’Agence nationale de la recherche (ANR) d’un premier appel à projets de recherche fin 2023.
Le robot agricole : un enjeu d’attractivité du métier d’agriculteur
« La robotique agricole est un levier de la transition agroécologique. Le Grand défi va permettre de concentrer les efforts des acteurs publics et privés de la recherche, pour déployer ces innovations dans le monde agricole : en travaillant à l’adaptation de ces outils à leur environnement, à leur sécurité et facilité d’utilisation pour les agriculteurs », déclare Marc Fesneau dans un communiqué. « Ces innovations n’ont pas vocation à remplacer les femmes et les hommes qui ont choisi l’agriculture, mais à les épauler dans leur travail au quotidien. Dans le renouvellement des générations, c’est aussi un enjeu d’attractivité des métiers. La robotique agricole contribue à réduire la pénibilité des tâches, dans l’élevage comme les cultures végétales. Elle permet de renforcer la compétitivité des exploitations. Ce qui est en jeu, c’est la souveraineté alimentaire », poursuit-il.