Plusieurs familles d’appareils de sursemis
Herses de prairie avec semoir de petites graines, semoirs à disques ou à dents constituent les trois types d’appareils pour le sursemis de prairie.
Herses de prairie avec semoir de petites graines, semoirs à disques ou à dents constituent les trois types d’appareils pour le sursemis de prairie.
Avec le temps, les prairies finissent par s’appauvrir en espèces. Le surpâturage et/ou la multiplication des fauches précoces empêchent les différentes essences d’arriver à épiaison et de parvenir à fabriquer les graines nécessaires au renouvellement de la population. Certaines espèces disparaissent et des trous se forment. Quand ce ne sont pas des espèces non désirées (rumex, chardons, mousse) qui s’y installe.
Il est donc important de réenrichir les prairies en espèces qui feront du fourrage un aliment le plus complet possible. Plusieurs techniques permettent de réaliser un sursemis. La plus simple consiste à utiliser une herse de prairie et un petit semoir de couvert. La herse de prairie assure un nettoyage de la parcelle en éliminant notamment les mousses et en ouvrant le milieu à la lumière pour une bonne levée. Elle permet également de travailler le sol en superficie afin de générer un lit de semence, favorable à une bonne implantation. Cette dernière sera également assurée par un roulage de la terre après la dépose de la graine. Mieux qu’un roulage, Didier Deleau, ingénieur Arvalis, conseille un pâturage, le piétinement des animaux assurant un meilleur rappui surtout sur sols irréguliers. L’ingénieur met en garde également quant au type de semoir, proscrivant les appareils centrifuges dont la répartition transversale n’est pas optimale, surtout en mélange de graines, et prescrivant un DPA pour une bonne répartition longitudinale.
Les doubles-disques en direct
Viennent ensuite les appareils de semis avec système de mise en terre. Ceux-ci avec double disque permettent de découper le sol et d’implanter la graine dans le sillon avant de le refermer par une roue plombeuse. L’interligne sera différent selon qu’il s’agit d’un semoir de grandes cultures (type semis direct) ou d’un appareil de sursemis, comme le Vredo qui implante tous les 7,5 cm, favorisant une meilleure répartition des graines. A noter que cet appareil n’est pas adapté au semis sur terre travaillée, les disques nécessitant un minimum de résistance pour tourner. Didier Deleau insiste aussi sur le bon réglage de la profondeur de travail, au travers des patins de chaque côté des disques, qui ne doit pas dépasser 1 cm. En sols caillouteux, ce type de semoir dispose de sécurité à ressort individuelle pour passer l’obstacle.
Les semoirs à dents plus polyvalents
Dans ces conditions, les semoirs à dents se montrent plus adaptés. Les appareils de sursemis à dents disposent généralement d’un coutre circulaire précédant chaque dent, afin d’ouvrir le sillon et limiter l’impact du travail des dents sur la prairie en place. Certains constructeurs proposent des éléments semeurs composés de dents en forme de T inversé. Cette forme permet de créer un peu de terre fine autour de la graine, aidé par un support de dent vibrant.
Qu’ils soient à dents ou à disques, les semoirs spécifiques sont plus coûteux (18 000 à 20 0000 euros en 3 m) qu’une herse de prairie équipée d’un semoir de petites graines (10 000 à 13 000 euros pour un 3 m), qui pourra être utilisée en d’autres occasions sans la trémie.