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Outils électroportatifs - Plus légers, plus costauds, plus polyvalents

Ces dernières années, les sécateurs électriques ont gagné en ergonomie, en poids et en performance. En parallèle, les batteries offrent de plus en plus d’autonomie, tout en devenant de plus en plus légères. L’évolution est telle qu’on peut y brancher de nouveaux outils électroportatifs plus gourmands en puissance.

En 1984, Daniel Delmas invente le premier sécateur électrique, l’Electrocoup, et crée dans la foulée la société Infaco. Depuis, d’autres acteurs sont arrivés sur le marché et les technologies ont fortement évolué. Les sécateurs sont devenus plus légers, plus fins, plus ergonomiques, adoptant une gâchette progressive, l’ouverture des lames étant proportionnel à l’enfoncement de la gâchette. De même, il est possible de paramétrer facilement une demi-ouverture, ce qui se révèle vite intéressant en viticulture, où une grande majorité des bois à couper est de petit diamètre : il est alors inutile d’attendre après la lame, en ouverture comme en fermeture, sur une partie de la course qui n’est utilisée que ponctuellement.

De l’intelligence embarquée dans les outils

Même s’ils sont de plus légers, les sécateurs n’en sont pas moins intelligents. "Sur la dernière génération F3015, la gestion électronique a été intégrée à l’intérieur du sécateur, ce qui facilite l’utilisation de l’outil sur différentes batteries de notre catalogue, explique Jean-Pierre Blatché, directeur commercial d’Infaco. Ces sécateurs sont également à même de détecter la peau humaine et arrêtent la course de la lame avant la coupure." Les constructeurs ont fait également évoluer la robustesse. "Toute la mécanique est la même entre un sécateur fruitier Prunion et un modèle viticole Vinion", illustre Jean-Michel Plouzeau, chef du département outils électroportatifs agricoles chez Pellenc, alors que le diamètre de coupe maximal est de 45 mm pour le premier et 35 mm pour le second. En parallèle, la consommation d’électricité des sécateurs a été revue à la baisse. La facilité d’entretien y contribue, avec des systèmes de montage et démontage rapides pour l’affûtage des lames, facteur important dans l’autonomie des batteries.

Des batteries trois fois moins lourdes qu’il y a quinze ans

Ces dernières ont connu des fortes évolutions avec la généralisation de la technologie lithium-ion. Le dernier en date est Felco, qui, avec la nouvelle génération de sécateurs 802, 812 et 822 et de batteries 880/195 et 880/194, a abandonné le lithium polymère. "Cela nous a permis de réduire par deux le poids de nos batteries, tout en gagnant 25 % d’autonomie", confie Guillaume Martinetti, responsable marketing pour le constructeur suisse. Les constructeurs annoncent désormais jusqu’à deux jours d’autonomie à la taille des vignes, avec des batteries autour de 800 à 900 grammes. Étant donné la miniaturisation des batteries, l’étape prochaine sera probablement l’intégration de la batterie directement sur le sécateur. Bahco et Zanon le font déjà sur des sécateurs et des attacheurs, sur lesquels on clipse des batteries offrant 2 à 3 heures d’autonomie sur sécateur et 6 à 8 heures sur attacheur. Pellenc propose une batterie intégrée sur l’attacheur Fixion 2. Le dévidoir est désormais solidaire de l’attacheur, l’opérateur étant ainsi débarrassé de tout fil et tout mouvement de bras pour faire venir le fil du dévidoir attaché à la ceinture.

Des nouveaux outils électriques dans les vignes

En outre, ces nouvelles générations de batteries se rechargent intégralement en l’espace d’une heure et demie. Elles peuvent ainsi être rechargées au besoin pendant la pause du midi et donc être utilisées sur des outils plus énergivores que les sécateurs. Et l’offre s’est considérablement étoffée ces dernières années : bineuse, sarcleuse, élagueuse (sur le principe des tronçonneuses à chaîne), scie-sabre, débroussailleuse à fil ou à lame ou encore épampreuse.

Avec le Powercoup PW2, Infaco propose d’utiliser la même unité motrice et d’y fixer différents outils : élagueuse, scie, taille-haie, vibreur (pour la récolte d’olive), épampreuse et éclaicisseuse. À cela, s’ajoutent différentes perches fixes ou télescopiques pour augmenter la portée de l’outil. Cette solution permet d’accéder à une diversité d’outils à un tarif réduit.

Les constructeurs proposent également des packs de batteries plus lourdes permettant d’assurer des longues journées de travail avec ces outils plus gourmands.

Gestion simplifiée des batteries pendant la saison creuse

Lorsque la batterie lithium-ion n’est pas utilisée, elle doit être stockée partiellement chargée. "Pour atteindre ce niveau, la batterie se décharge toute seule de manière automatique au bout d’une dizaine de jours jusqu’à un niveau de charge optimal pour la durée de vie de la batterie", explique Jean-Michel Plouzeau. Chez Infaco, cette charge "spéciale hivernage" est obtenue grâce à un bouton spécifique sur le chargeur. "Cela simplifie la gestion de l’hivernage, reconnaît Jean-Pierre Blatché. Avec les anciennes batteries, il fallait les recharger tous les deux mois."

Alvano Gomes - prestataire de services à Jalognes (Cher)

Une même batterie pour une multitude d’outils

Prestataire de services en viticulture et en espaces verts dans le Sancerrois, Alvano Gomes dispose dans son parc de matériels d’une douzaine de sécateurs Infaco Electrocoup, et de trois outils Powercoup PW2, sur lesquels il peut fixer trois lamiers de taille-haie et une tête d’élagueuse (guide de tronçonneuse) : des perches lui permettent même d’atteindre jusqu’à 3-4 mètres de hauteur. "Cela fait plus de dix-huit ans que je travaille avec Infaco, relate Alvano Gomes. Avec la dernière génération de sécateur, j’ai vu une réelle différence sur les batteries. Elles sont beaucoup plus légères et surtout beaucoup plus performantes. Même si je la recharge quotidiennement, je pourrai ne le faire que tous les deux jours. Ce sont ces mêmes batteries qui me servent en dehors de la période de taille des vignes sur les autres outils Powercoup." Pendant la période de taille, un Powercoup PW2 équipé d’une tête d’élagueuse reste à disposition dans le camion. S’il y a besoin de couper tout ou partie d’un cep, l’opérateur branche alors l’outil sur la batterie de son sécateur. L’autonomie reste suffisante pour alimenter l’élagueuse plus gourmande en puissance.

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