« Les deux chargeurs frontaux sont devenus indispensables »
Mélanie et Bertrand Bouquillon utilisent pour leur élevage laitier deux tracteurs dotés d’un chargeur frontal. Ce double équipement leur apporte du confort et davantage d’efficacité pour travailler au quotidien sur leurs deux sites.
Mélanie et Bertrand Bouquillon utilisent pour leur élevage laitier deux tracteurs dotés d’un chargeur frontal. Ce double équipement leur apporte du confort et davantage d’efficacité pour travailler au quotidien sur leurs deux sites.
Si les 120 vaches laitières du Gaec du Général sont alimentées quotidiennement par une désileuse automotrice en Cuma, les deux chargeurs frontaux présents sur l’exploitation ne chôment pas pour autant. Le premier, monté sur un Deutz-Fahr de 115 chevaux, travaille environ 1 000 heures par an, et le second, monté sur le tracteur de tête, un Valtra de 150 chevaux, réalise 400 à 500 heures. Les associés, Mélanie et Bertrand Bouquillon, installés à Saint-Jean-sur-Couesnon, à 35 km au nord-est de Rennes en Ille-et-Vilaine, disposent de deux sites distants de 250 mètres, l’un dédié aux génisses, composé de bâtiments anciens, l’autre accueillant la récente stabulation des vaches laitières. « Comme nous employons un salarié à mi-temps et profitons d’un coup de main fréquent de la part de mon père, Jean-Luc Gesmier, à qui j’ai succédé, la présence de deux chargeurs frontaux nous permet d’être plus efficaces. Pendant qu’un nourrit les génisses et nettoie la table d’affourragement avec le godet désileur, l’autre prépare les aliments avant le passage de la désileuse automotrice », précise l’agricultrice. Les éleveurs ne veulent plus revivre l’époque où un seul chargeur était présent, qui obligeait, par exemple, à attendre le retour du tracteur des chantiers d’ensilage pour soigner les animaux.
Systématiquement dételé pour les travaux au champ
Le double équipement se révèle aussi intéressant pour le ramassage des foins. Le Deutz-Fahr 5115 reste à la ferme pour ranger les balles, tandis que le tracteur le plus gros assure les allers et retours avec le plateau fourrager et son chargement au champ. Le couple d’agriculteurs a choisi sur ses deux chargeurs MX des cadres porte-outils acceptant aussi bien des accessoires de la marque bretonne que des équipements d’autres constructeurs. Il dispose ainsi d’un large panel d’outils, dont certains en double, procurant une grande polyvalence à chaque ensemble. Un godet de 2,40 mètres de large est notamment aménagé spécialement pour confectionner les tas d’ensilage. Préférant se consacrer au suivi de leur troupeau, Mélanie et Bertrand Bouquillon délèguent à l’ETA les plus gros chantiers, tels que les semis, les épandages de fumier et de lisier, ainsi que la fauche et le pressage. Ils se réservent le fanage, l’andainage et le labour. Pour ces travaux, le Valtra N143 est le plus souvent sollicité et il voit son chargeur systématiquement retiré. « Sans le brancard, la visibilité et le confort sont meilleurs. Cela préserve la mécanique et évite aussi d’user inutilement les bagues des articulations du chargeur. Nous préférons lester le tracteur en accrochant une masse sur le relevage frontal. Ce dernier équipement ne sert d’ailleurs qu’à ça », soulignent-ils.
Envie d’uniformiser les joysticks
Les deux tracteurs disposent de commandes à l’ergonomie différente pour piloter les chargeurs MX : Flexpilot à basse pression sur le Deutz-Fahr, et E-Pilot S électrique sur le Valtra. Les éleveurs préfèrent incontestablement le plus gros joystick du Deutz-Fahr, car son dessin épouse bien la forme de la main. Ils aimeraient posséder deux manettes identiques pour éviter le petit temps d’adaptation lorsqu’ils passent d’un tracteur à l’autre, mais jusqu’à présent la solution E-Pilot avait son propre joystick. Toutefois, comme le constructeur MX s’apprête à proposer cette commande électrique avec le gros levier, les éleveurs risquent fort de le monter sur le Valtra.
Chiffres clés
2,5 UTH
120 vaches laitières
1 130 000 litres de lait à produire
124,5 ha de SAU
48 ha de maïs