La tonne à lisier abritait… un alambic !
C’est à la suite d’un accident routier que l’activité du bouilleur de cru a été démasquée.
C’est à la suite d’un accident routier que l’activité du bouilleur de cru a été démasquée.
Les tonnes à lisier sont amenées à transporter nombre de produits liquides divers et variés : lisier, eaux d’épuration, vinasse… Certaines finissent leur carrière en tonne à eau pour abreuver les bêtes. Mais ce que les douaniers ont découvert était encore inédit.
Lundi matin, au lever du jour, deux douaniers formateurs, accompagnés de trois élèves, portaient assistance à deux conducteurs, l’un d’une Renault Clio, l’autre d’un tracteur agricole, suite à un accrochage entre les deux véhicules sur une départementale. L’accident sans gravité n’a occasionné aucun blessé, mais l’un des deux formateurs s’est étonné de la température particulièrement chaude de la tonne à lisier tirée par le tracteur.
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La tonne à lisier abritait en réalité… un alambic. Encore chaud de la distillation réalisée la nuit précédente. Le conducteur du tracteur faisait passer son activité illégale de bouilleur de cru pour une activité d’épandage d’eaux usées. La trappe arrière de la tonne à lisier donnait directement sur la cuve de chauffe. Un ingénieux système de conduites permettait de gérer le débit d’eau et la température à un refroidissement optimal. Les fumées du feu s’évacuaient par l’ancienne soupape de surpression.
Arrêté sur le champ, le conducteur du tracteur a fini par avouer qu’il pratiquait la distillation depuis près de 12 ans.
Jugé en comparution immédiate, le fraudeur a été condamné à démonter son alambic et, décision inédite, à découper la tonne à lisier en deux, afin d’obtenir deux bassins pour poissons… d’avril.
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