Aller au contenu principal

Maintenance
La réalité augmentée s’invite dans les ateliers

Ajouter des images virtuelles aux images réelles permettra prochainement de dépanner plus rapidement.

Certaines brochures peuvent être enrichies par réalité augmentée. Il suffit de filmer la brochure à l'aide d'une application spécifique.
© Väderstad

Utilisant différents supports (tablette, smartphone, casque, lunettes), la réalité augmentée est en passe de devenir l’outil indispensable à un dépannage rapide des machines. Lors du dernier salon Agritechnica, plusieurs constructeurs comme Case IH et Amazone (travail du sol, semis, pulvérisation) ont présenté des solutions d’assistance au dépannage par réalité augmentée.

Ces solutions répondent à plusieurs problématiques. La première consiste en la complexité croissante des machines agricoles. L’électronique occupe une part de plus en plus importante, tandis que les capteurs se multiplient. Seconde problématique, du côté des concessionnaires, les techniciens ne peuvent pas tout savoir. Et devant la pénurie de main-d’œuvre, les dirigeants de concession limitent parfois les stages de formation pour leurs mécaniciens.

Face à ce constat, certaines pannes peuvent immobiliser les machines sur une durée importante. Ne sachant pas résoudre un problème, le technicien de concession fait appel aux techniciens régionaux du constructeur, qui doit se déplacer sur place, quand ce n’est pas le technicien d’usine. En effet, il est parfois difficile d’expliquer par téléphone ce qui se passe concrètement devant les yeux du mécanicien de concession.

Réalité augmentée, mixte : qu’est-ce que c’est ?

Pour peu que le réseau téléphonique soit suffisant, l’opérateur de maintenance peut montrer via certaines applications de visioconférence ce qui lui pose souci. En revanche, le technicien régional du constructeur n’a pas sous la main de machines pour lui montrer visuellement comment résoudre le problème. Qui plus est, l’opérateur sur le terrain a une main occupée avec le smartphone, ce qui l’handicape dans la progression de la réparation.

C’est en ce sens que la réalité augmentée pourrait bien aider. Celle-ci consiste à superposer des images, des vidéos et/ou des textes sur l’écran de l’opérateur de maintenance, cet écran pouvant être un smartphone, une tablette, un casque, des lunettes (de type Google glass), ou un petit projecteur avec affichage tête haute. Cette dernière solution a été retenue par Case IH, en partenariat avec Microsoft et sa technologie Hololens. Plus que de la réalité augmentée, il s’agit ici de réalité mixte : les objets virtuels apparaissent sous la forme d’hologrammes qui interagissent avec les images réelles. Le technicien du constructeur peut ainsi faire apparaître sur l’image filmée par l’opérateur des objets virtuels holographiques (par exemple un mécanisme caché derrière une pièce) qui restent en place même quand l’opérateur se déplace autour de la machine. Ce qui lui permet de visualiser plus rapidement où intervenir.

De multiples bénéfices

Si la technologie est encore coûteuse aujourd’hui, elle est potentiellement génératrice de nombreuses économies. Le technicien du constructeur réduit fortement ses déplacements et pourra dépanner un nombre beaucoup plus important d’opérateurs de concession dans sa journée de travail. De leur côté, les mécaniciens de concession pourront dépanner un plus grand nombre de clients dans leur journée. Et ces derniers seront d’autant plus satisfaits qu’ils auront été dépannés efficacement.

Après une phase de test en Autriche, Case IH a testé cette solution à une plus grande échelle, en Allemagne et en Espagne, et entend bien généraliser ces nouvelles technologies rapidement. Selon le constructeur, un réseau téléphonique 3G peut suffire.

Mais la réalité augmentée ne sera uniquement destinée à la réparation : par exemple, le constructeur suédois Väderstad (travail du sol, semis) prépare pour cet automne une application qui permettra d’enrichir des visuels sur des brochures spécifiquement conçues. Un opérateur peut ainsi visualiser comment changer le doseur d’un semoir en réalité augmentée.

Les plus lus

Remplissage du réservoir d'un engin agricole de GNR
Comment évolue le prix du GNR ?

Le prix du gazole non routier pèse sur le compte d’exploitation des agriculteurs qui en ont besoin pour alimenter leurs engins…

Tracteurs John Deere sur la route avec benne Rolland et épandeur à fumier Rolland
La nouvelle réglementation sur le freinage des remorques agricoles en 12 questions
À compter du 1er janvier 2025, le système de freinage équipant les véhicules remorqués neufs devra…
Moissonneuse-batteuse déversant les grains de céréales dans une benne agricole.
­­­­­Entreprises de travaux agricoles : pourquoi le moral des patrons d’ETA est en berne ?

Les intempéries de 2024 qui ont notamment conduit à une mauvaise moisson génèrent une baisse d’activité et de moral chez les…

Tracteur New Holland T5 Dual Command présenté à l'usine CNH  de Basildon
New Holland - Coup de jeune sur les tracteurs T5 Dual Command

Les tracteurs T5 Dual Command de New Holland adoptent un capot moteur redessiné et de nouveaux équipements améliorant le…

Remplissage du réservoir d'AdBlue d'un tracteur
Comment évolue le prix de l'AdBlue ?

Au coût du carburant qui pèse sur le compte d’exploitation des agriculteurs, s’ajoute l’AdBlue nécessaire dans tous les…

La presse enrubanneuse FastBale a pressé et enrubanné 1 587 balles en 24 heures.
Kverneland - 1 587 balles rondes pressées et enrubannées en 24 heures

Kverneland vient d'établir un record de pressage enrubannage en 24 heures avec la FastBale. 

Publicité