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Grégoire - L'usine reste encore largement fonctionnelle

Cinq jours après l'incendie, Grégoire se montre très rassurant concernant l'impact de l'incendie du 25 mars dernier.

Cinq jours après l'incendie, David Causse, président de Grégoire, se montre très rassurant et confiant : "ce matin (30 mars 2022), nos 200 salariés ont tous recommencé à travailler. Nous avons fait ce choix non pas pour des raisons économiques, si ce n'est satisfaire notre clientèle, mais pour des motifs psychologiques. La grande majorité de nos collaborateurs n'ont pas vu l'étendue des dégâts et étaient inquiets sur l'état dans lequel ils allaient retrouver leur outil de travail. Aucun d'entre eux n'a touché de chômage partiel, pour qu'ils n'aient pas d'impact financier. " Seul l'intérim a été stoppé.

La majorité d'entre eux a été rassurée de retrouver leur espace de travail en état et était motivé à le remettre à propre. Ils ont croisé dans l'usine les experts qui vérifiaient les structures du bâtiment, ouvrant progressivement l'accès aux différents espaces, et les électriciens et autres réparateurs qui les remettaient fonctionnels. Au 30 mars, seuls 25 % de la surface n'était pas accessible. Il s'agit des espaces entièrement détruits (zone de fabrication des secoueurs, chaîne des pulvérisateurs dont cinq appareils ont brûlé, descentes souples de pulvérisateurs), d'une petite partie d'un stock de pièces, qui les jouxtent, et des zones adjacentes partageant la même structure de bâtiment, très fragilisée. Cela concerne entre autres une chaîne de passivation et la chaîne de peinture des petites pièces.

Dans le reste de l'usine, l'activité a repris : hormis les plafonds noircis et les odeurs de brûlé encore un peu présentes, rien ne trahit l'incendie de vendredi dernier. "Nous sommes passé pas loin de la catastrophe. La température est montée à 800 °C. Vendredi à 3 heures du matin, les pompiers envisageaient potentiellement une destruction totale de l'usine", confie David Causse, qui salue le professionnalisme, le sang froid et l'efficacité des 75 pompiers mobilisés, sans qu'il n'y ait victime ni blessure.

L'enjeu devient logistique

"Au final, nous n'avons perdu que deux jours de travail", répond le président à la question sur l'impact sur les délais de livraison. Notre service commercial et nos distributeurs sont mobilisés en ce moment pour identifier précisément les matériels qui sont les plus urgents à livrer. Heureusement, la production des tracteurs enjambeurs et des pulvérisateurs était déjà bien avancée au moment de l'incident. Au fur et à mesure de la découverte du type et du nombre de composants et des outils de production détruits, certaines machines commandées risquent de subir des retards, qui s'accumuleront à ceux liés au Covid et au conflit russo-ukrainien. Mais les fournisseurs et distributeurs ont déjà manifesté leur soutien, quant à la fourniture de composants qu'ils pourraient avoir en stock, au besoin. "Poclain, l'un de nos fournisseurs de moteurs hydrauliques a perturbé son calendrier de production et ses équipes pour répondre à nos besoins", cite pour exemple Christophe Baron, responsable marketing et communication Grégoire. Pour les machines à vendanger, Grégoire dispose d'un peu plus de temps pour se réorganiser. "Et nous prenons toujours des commandes", ajoute David Causse, qui se veut confiant.

Récemment vidés en partie, suite à l'intégration de la production de pulvérisateurs dans l'usine Grégoire, les locaux de la Socomav, situés à 300 mètres de l'usine, vont être temporairement réinvestis pour compenser l'espace de travail perdu. La question principale reste la chaîne de passivation et celle de peinture des petites pièces. Si cette dernière, qui tourne en 2 x 8, pourrait être rapatriée dans la chaîne de peinture des grandes pièces, non impactée par l'incendie et tournant habituellement en 1 x 8, il est encore trop tôt pour dire si cela va être la stratégie adoptée. 

Lire aussi : L'usine Grégoire en partie ravagée par un incendie

Un court-circuit à l'origine de l'incendie

Selon les pompiers qui ont mené l'enquête, l'origine de l'incendie serait un court-circuit, dans cette partie de l'usine récemment désamiantée et dont le contrôle électrique a été effectué en janvier dernier.  

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