[VIDEO] - GEA DairyFeed F4500 – Un robot sur roues conçu pour alimenter jusqu’à 350 bovins
Le lancement du robot d’alimentation GEA DairyFeed F4500 signe l’arrêt de la commercialisation du modèle sur rail MixFeeder. Le nouvel automate de distribution est plus simple à mettre en œuvre grâce à son système de guidage par lidars et capteurs.
Le lancement du robot d’alimentation GEA DairyFeed F4500 signe l’arrêt de la commercialisation du modèle sur rail MixFeeder. Le nouvel automate de distribution est plus simple à mettre en œuvre grâce à son système de guidage par lidars et capteurs.
Avec le robot DairyFeed F4500, le groupe allemand GEA dispose désormais d’un automate d’alimentation sur roues fonctionnant sur batteries. Cette solution devrait davantage séduire les éleveurs que les modèles suspendus à un rail. Le nouvel appareil s’installe facilement, car il s’oriente dans les bâtiments à l’aide de lidars et de capteurs de proximité, comme ceux des voitures. Des bumpers à l’avant et à l’arrière stoppent son évolution en cas de rencontre d’un obstacle. Les différents trajets se paramètrent en pilotant manuellement le wagon mélangeur distributeur. Il est ainsi possible de modifier le parcours ou de créer des circuits supplémentaires pour desservir un nouveau bâtiment, sans être contraint de rajouter un quelconque dispositif de guidage au sol. L’automate accepte d’évoluer en présence d’une pente maximale de 10 % et il est même capable de grimper une marche de 5 cm de haut.
Opérationnel 18 heures par jour
Le DairyFeed F4500 repose sur quatre roues, dont deux folles (avant et arrière) et deux motrices, situées au centre, qui sont chacune entraînées par un moteur électrique de 850 W. Il embarque deux batteries au lithium-ion lui permettant de fonctionner 18 heures sur 24, afin d’alimenter quotidiennement jusqu’à 350 bovins, selon bien sûr l’architecture des bâtiments, la complexité des rations préparées et les volumes distribués. Cet automate dispose d’une cuve en inox roulé d’une capacité de 2,2 m3 équipée d’une vis verticale de mélange. Il dispose d’un tapis transversal déposant la ration à droite ou à gauche, ainsi que d’un repousseur escamotable s’activant pour repousser la ration dès qu’il évolue sur la table d’alimentation. Les quantités chargées et distribuées sont contrôlées par un système de pesée embarqué sur le robot. Elles se programment à l’aide du logiciel de gestion du troupeau DairyNet commun à celui du robot de traite GEA. Une application sur smartphone permet de suivre le fonctionnement de l’automate et de suspendre un passage en cas de restes à l’auge trop importants.
Des stockeurs en vrac dans la cuisine
Pour la cuisine, GEA propose des stockeurs en vrac de 13 ou 16 m3 conçus pour l’ensilage d’herbe ou de maïs, la paille hachée, la luzerne déshydratée et tout autre aliment volumineux en brins courts. Il s’agit de caissons inclinés pourvus d’un fond mouvant et de deux rouleaux démêleurs. Accueillant chacun un ingrédient, ces réserves assurent un chargement du robot en toute propreté, grâce à leur goulotte souple guidant le flux de produit dans la cuve de mélange. Ils intègrent aussi une trappe animée par un vérin électrique, qui se ferme dès que la quantité programmée est atteinte. Pour intégrer des fourrages en brins longs, GEA compte à son catalogue des mélangeuses verticales à poste fixe contenant 8, 12 ou 17 m3 (22 m3 en cours de développement). Ces bols sont incontournables pour, par exemple, les rations contenant de l’enrubannage, car le DairyFeed F4500 n’accepte pas des brins de plus de 8 cm de long. Ce robot d’alimentation mélange mais ne mixe pas.
Le reste à l’auge quantifié et la matière sèche mesurée
L’automate GEA accède à trois options améliorant la précision de l’alimentation. La première comprend un capteur surveillant la qualité du mélange dans la cuve, qui adapte automatiquement le temps de brassage pour une préparation optimale. La seconde consiste à mesurer et quantifier le reste à l’auge, afin d’adapter la distribution en apportant la ration où il y a des manques ou en suspendant un passage. Enfin, la troisième option, disponible à partir de 2023, intègre l’analyse de la matière sèche. Grâce à cette fonctionnalité, l’éleveur connaîtra précisément combien de lait produisent les vaches à partir d’un kilo de matière sèche et il en déduira l’efficacité de la ration (indice variable de 1,1 à 1,7). Un capteur dédié lira les spectres de chaque fourrage grossier et fournira en temps réel des informations sur leur composition, notamment l’humidité, la teneur en amidon, les taux de protéine brute, cendre et graisse brute. Comme l’ajustement automatique de la quantité d’aliment sera effectué à chaque chargement en fonction de la teneur en matière sèche, les animaux recevront chaque jour la quantité précise de nutriments. Cela pourra contribuer à diminuer le volume de fourrage consommé annuellement.