Pourquoi 6 robots de traite pour traire 220 vaches laitières à la ferme de la Tremblaye (78) ?
La ferme de la Tremblaye dans les Yvelines est la première en France à utiliser ses six robots de traite DeLaval VMS 310 selon le concept de traite par lots Batch Milking.
La ferme de la Tremblaye dans les Yvelines est la première en France à utiliser ses six robots de traite DeLaval VMS 310 selon le concept de traite par lots Batch Milking.
Depuis juillet, six robots DeLaval VMS 310 assurent la traite en Batch Milking, deux fois par jour, des 220 vaches laitières (VL) de la Ferme de la Tremblaye, située à La Boissière-École dans les Yvelines. Ils ont remplacé une salle de traite 2 x 8 qui passait 150 VL. « Le principe de la traite par lots s’est révélé comme le meilleur compromis lors de la réflexion d’aménagement de nos nouveaux bâtiments d’élevage, indique Baptiste Carrouché, gérant de l’exploitation. Nous aurions pu choisir une salle de traite classique ou rotative, mais le risque est grand de ne plus trouver de salariés pour la faire fonctionner dans dix ans. » Représentant un investissement élevé, le Batch Milking apporte du confort de travail et rend ainsi la ferme plus attrayante. Alors qu’auparavant deux salariés arrivaient à 5 heures du matin sur l’exploitation pour traire durant 2h30 avec la 2 x 8 avant de s’occuper des animaux, désormais un seul intervient à partir de 6 heures pour superviser les robots durant trois heures. Certes le temps de traite a été augmenté, mais il est assumé, car en phase avec les tâches à réaliser par l’opérateur présent. Ainsi, après avoir parqué les VL, le vacher se charge seul, et en temps masqué, d’abreuver les veaux, de malaxer la litière à base de miscanthus, de réaliser les soins sur les animaux et les inséminations. Il est ainsi dispensé de la traite, cause de nombreux troubles musculosquelettiques.
Des robots de traite sans astreinte 24 h/24
« Avec le Batch Milking, lorsque la traite est terminée, le trayeur est libre de toute astreinte liée aux robots. Et en cas de défaillance d’une stalle, il suffit de traire une demi-heure de plus, souligne Baptiste Carrouché. Ce procédé apporte également du confort au concessionnaire, qui a tout le temps entre les deux traites pour intervenir. Ceci réduit le stress pour les techniciens et constitue un atout pour les recrutements en l’absence de permanence la nuit. » Comme les robots réalisent moins de traites quotidiennement, le contrat prévoit une maintenance tous les deux mois et le coût d’entretien est plus faible. La consommation d’eau est également réduite et le temps d’inactivité entre les traites permet plus facilement de nettoyer, afin de garder les stalles propres. Les trois races Prim’Holstein, Jersiaises et croisées Prim’Holstein Rouges Norvégiennes se sont rapidement adaptées aux robots, et inversement. Leur rythme n’a pas été bouleversé, puisqu’elles sont toujours parquées avant la traite. Leur production laitière a même progressé, certainement grâce aux actions personnalisées des robots et à une meilleure préparation de la mamelle avant la traite. « Comme nous avons mis plusieurs portes de tri, le mélange dans le parc d’attente des Jersiaises et des Prim’Holstein, par exemple, ne pose aucun souci. Les vaches sont automatiquement redirigées vers leur lot à la sortie des robots », apprécie le gérant. La Ferme de la Tremblaye, qui transforme son lait en fromages (Brie, Bleu de Jersiaise, Camembert…), a prévu à terme d’augmenter son troupeau entre 250 et 280 VL. Elle a d’ailleurs anticipé cette évolution lors de la construction du bâtiment accueillant les robots, puisque les emplacements sont prévus pour accueillir deux stalles supplémentaires.