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Essai du Mitsubishi L200 Club Car 2.4 Intense : Un pick-up rustique et moderne

Cette cinquième génération adopte un look plus moderne sans renier sa capacité de transport et ses performances de traction. Découverte de ce pick-up, sur les routes d’Ile-de-France, du Médoc, du Val-de-Loire et de Normandie.

Au premier coup d’œil, la cinquième génération du Mitsubishi L200, dévoilée en 2015, ne semble pas avoir beaucoup évolué par rapport à son prédécesseur, tant le design est proche de celui-ci. En fait, il n’en est rien. Nouvel intérieur, profil plus aérodynamique, nouvelle motorisation, nouveau châssis… le constructeur japonais a revu sa copie en privilégiant un véhicule plus sobre dans sa catégorie.

Pour y parvenir, outre une nouvelle transmission à six rapports manuels, le L200 loge un nouveau moteur diesel de 2,4 litres délivrant 154 ch sur les finitions Inform Clim et Invite et 181 ch sur les versions supérieures.

Le nouveau L200 gagne de nombreux équipements de confort, comme le régulateur-limiteur de vitesse, le verrouillage centralisé à distance, l’allumage automatique des phares, le détecteur de pluie, les lave-phares ou encore le désembuage de la lunette arrière.

En action Plus confortable en charge

À vide, le L200 se montre assez silencieux. Le bon étagement de la boîte manuelle à six rapports lui permet d’évoluer à 130 km/h au régime de 2 200 tr/min. Ceci participe à la sobriété de ce pick-up. Sur notre parcours test d’une soixantaine de kilomètres mixant petites routes, départementales, cycles urbains et autoroute, le Mitsubishi affiche une moyenne de 8,5 l/100 km. Hormis le petit creux à bas régime, le moteur affiche un bon comportement. Avec une suspension avant un peu trop souple (léger tangage et roulis lorsqu’on freine sèchement) et une suspension arrière à lames très ferme à vide, on constate un peu d’imprécision dans la direction et un sautillement sur les routes peu carrossables. Sur autoroute, installé dans un siège confortable, les kilomètres défilent sans fatigue.

Lesté d’une masse de 300 kg dans la caisse, le L200 se montre plus stable et confortable sur les petites routes. Avec 600 kg, la suspension arrière ne s’écrase pas pour autant, permettant à ce pick-up de conserver sa bonne garde au sol. Les passages de roue importants laissent à penser qu’il y a encore de la marge, la caisse pouvant recevoir plus d’une tonne. On apprécie au passage la protection en plastique de la caisse et les nombreuses attaches.

À l’entame des chemins, nous avons apprécié la possibilité de passer en roulant de la propulsion aux quatre roues motrices simples (jusqu’à 100 km/h), via le sélecteur. Les deux autres modes 4x4 se passent en revanche à l’arrêt. Sur terrains difficiles, L200 se montre agile, affichant une bonne capacité de franchissement et une impression de stabilité et de sécurité permises par cette transmission intégrale efficace. Seule la monte de pneus, mixte, met en défaut le L200 sur terrains gras.

Deux bémols : le verrouillage de la marche arrière pas très marqué, heureusement validé par l’affichage automatique de la caméra de recul, et un rayon de braquage lésé par un empattement élevé.

La gamme

Dans cette nouvelle mouture, le constructeur nippon a fait le choix de ne plus importer la version Single Cab (deux places) en France. Il se décline uniquement en versions Club Cab (cabine rallongée avec quatre places) et Double Cab (cinq vraies places), cette dernière ne disposant pas de la TVA récupérable. Les Club Cab sont proposés en trois finitions Inform Clim, Invite et Intense (modèle à l’essai). Les Double Cab débutent en finition Invite et disposent en plus d’une finition haut de gamme Instyle pouvant recevoir une transmission automatique à cinq rapports en lieu et place de la boîte manuelle à 6 vitesses.

Les Inform Clim et Invite accèdent à la gestion de transmission Easy Select avec blocage de différentiel, tandis que les finitions supérieures inaugurent la seconde génération de Super Select pilotant la transmission intégrale, sans blocage de différentiel.

À la loupe Le pick-up gagne en confort

La nouvelle génération de L200 Club Cab voit apparaître les portes antagonistes pour accéder à l’espace arrière, dont l’ouverture s’effectue depuis l’intérieur : de chaque côté, on peut regretter le manque d’espace entre le siège et la porte antagoniste pour ouvrir facilement cette dernière. L’espace arrière est tout à fait convenable et l’assise convient très bien aux trajets courts. Pour poser du matériel, cette dernière se relève à la verticale.

L’habitacle fait preuve d’un bon niveau de finition pour un pick-up : volant réglable en profondeur et en inclinaison, commandes au volant pour le limiteur/régulateur de vitesse et la radio, ainsi que les réglages d’assise, de position et d’inclinaison du dossier du siège. Employant des matières dures, les plastiques profitent d’un assemblage satisfaisant, mais on aurait espéré mieux. Également appréciés, les volumes de rangement entre les deux sièges et dans la boîte à gants.

La finition Intense offre un bon niveau d’équipements : Bluetooth, caméra de recul… On apprécie le réglage électrique des rétroviseurs. Le tableau de bord rassemble un bon nombre d’informations, notamment la consommation moyenne, l’autonomie ou encore la possibilité d’enregistrer deux mesures de distance parcourue. Sur l’écran central, nous avons regretté que le menu soit en anglais.

 

+ Les barres de seuil facilitent l’accès dans l’habitacle, surtout avec de grosses montes de pneumatiques, et limite le salissement du bas de caisse.

+ Les assises arrière peuvent être maintenues relevées grâce à des sangles et crochets.

+ Le sélecteur permet de passer facilement d’un mode de transmission à un autre.

+/- L’information de consommation moyenne est utile, mais elle se remet automatiquement à zéro dès que l’on coupe le moteur.

+/- Sur le tableau de bord, la vitesse s’affiche lorsque l’on paramètre le limiteur. Ce n’est pas le cas pour le régulateur. Dommage.

+/- Le L200 à l’essai est doté de revêtements en plastique qui couvrent le sol mais pas les côtés, où la moquette demeure.

Entretien Tout est sous la main

Mitsubishi a revu les intervalles de vidange qui passent de 15 000 à 20 000 kilomètres. Sous le capot, l’accès aux contrôles courants est facile. Même les fiches de batterie sont à portée de pinces. On regrette cependant que le dégagement du capot ne soit pas un peu plus important.

Les plus :

Charge utile

Sobriété

Transmission

Les moins :

Braquage

Menu de l’écran central en anglais

Fiche technique

Moteur/transmission

Puissance : 181 ch

Couple maxi : 430 Nm à 2 500 tr/min

Type de moteur : 4 cylindres en ligne ; 2,4 l diesel, turbo à géométrie variable, rampe commune

Cylindrée/puissance fiscale : 2 442 cm3/8 cv

Énergie : gazole

Type de transmission : boîte manuelle 6 vitesses

Châssis

Diamètre de braquage : 11,8 m hors tout

Type de suspension AV/AR : triangles indépendants à ressorts hélicoïdaux à l’avant, lames de ressort à l’arrière

Pneumatiques : 245/65 R17

Dimensions du véhicule/poids

L/l/h : 5 195/1 815/1 780 mm

Empattement : 3 000 mm

Poids à vide : 1 840 kg

PTAC : 2 850 kg

PTRA : X XXX kg

Charge utile : 1 010 kg

Dimensions de la caisse

L/l/h : 1 850/1 470/475 m

Seuil de chargement : 850 cm

Performances

Données constructeur

Conso urbain/extra urbain/mixte : 8,1/5,7/6,6/100 km

Réservoir de gazole : 75 l

Mesures de la rédaction

Conso trajet mixte de 63,5 km : 8,5 l/100 km

Budget

Prix catalogue HT (sans/avec options) : 33 200/34 432 €

Garantie : 5 ans ou 100 000 km, kilométrage illimité les deux premières années

Pays de fabrication : Thaïlande

Rédaction Réussir

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